Dans une ville comme Barcelone, la pollution est à l'origine de plusieurs maladies chroniques. La contamination atmosphérique est la cause principale de 16.000 décès par an en Espagne, selon une étude réalisée à Barcelone (nord-est) ainsi que dans d'autres grandes métropoles européennes. En plus d'affecter le système respiratoire, la contamination atmosphérique a des « effets dévastateurs » sur la santé cardiovasculaire, selon cette étude présentée dimanche dans le cadre du congrès de la Société européenne de cardiologie qui se tient actuellement dans la capitale catalane. Selon les auteurs de cette étude, les particules ultra fines de pollution, qui proviennent dans leur majorité des moteurs de véhicules, passent des poumons au sang en occasionnant des dommages aux parois artérielles. La pollution pourrait causer des maladies chroniques ou symptomatiques comme la variation du rythme cardiaque ou la tension artérielle. Elle est aussi la cause de maladies cardiovasculaires, soulignent les auteurs de cette étude qui a démontré que les admissions hospitalières pour cause cardiovasculaire augmentaient les jours de grande contamination atmosphérique. Selon l'étude, si le taux de pollution d'une grande métropole comme Barcelone venait a être réduit aux normes internationales, le nombre d'admissions dans les hôpitaux pour problèmes cardiovasculaires devrait baisser de 1800 hospitalisations et celui des décès de 3.500. L'Union européenne a lancé récemment un avertissement à Barcelone, la menaçant de procéder a des sanctions en 2010, si la grande métropole venait a maintenir les niveaux de pollution actuels.