A en croire le contenu du décret exécutif n°09-234 paru le 14 juillet 2009 au Journal officiel, portant organisation de l'administration centrale du ministère de la Jeunesse et des Sports, nous sommes en mesure de croire que notre sport tout comme notre jeunesse sont sauvés des maux qui les rongent. Un organigramme s'étalant sur dix pages, prévoyant 2 directions générales, une douzaine de directions, plus de vingt sous-directions sans compter les chargés d'études et l'inspection générale, est sur la table de Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, pour le doter de plus d'une soixantaine de cadres supérieurs.Cette œuvre d'embellissement administratif, qui, pour le moment, revêt un aspect théorique et une vision utopique, attend aussi la désignation de plus d'une centaine de cadres et du personnel d'exécution. S'agira-t-il de composer et de « cuisiner » avec les mêmes ingrédients qui se trouvent dans l'édifice de la place du 1er mai, nous le saurons dans les prochains jours. Avec cette nouvelle donne, on a l'impression que seule la forme organisationnelle a rendu malade nos secteurs sport et jeunesse. Il est totalement aberrant de ne pas prendre en compte le profil de l'homme dirigeant. Au vu des postes à pourvoir, il serait judicieux de se pencher sur une ouverture avec curriculum et compétences à l'appui. Par ailleurs, en analysant les intitulés et missions de certains postes, on retient que la communication et la coopération sont diluées à travers les différentes directions et sous-directions. Il ne serait pas étonnant que dès l'entame de cette nouvelle mouture de l'organigramme, des conflits et des télescopages naîtront entre les différents acteurs. Aussi, l'amalgame entre le sport d'élite de haut niveau d'une part et les équipes nationales, les athlètes d'élite et du sport professionnel, d'autre part, verra la difficulté de lui trouver un cadre d'expression entre les deux sous-directions qui les gèrent. Dans ce même cadre, la mission de l'éthique sportive est aussi bien inscrite dans deux sous-directions, celle chargée de la médecine du sport et celle du suivi des institutions sportives. Que signifie cet imbroglio ? Quant à la formation, elle est combinée à toutes les sauces, tout comme les programmes d'investissement, les systèmes informatiques et les infrastructures. Qui gèrera quoi et comment ? C'est dire que l'élaboration d'un organigramme doit répondre à une série de conditions, d'études, de statistiques, d'analyses des résultats, de données des expériences vécues et de la solvabilité des cadres appelés à gérer les secteurs.