L´Algérie s´apprête à accueillir près de 10.000 athlètes et encadreurs. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, a procédé, jeudi matin, au centre de presse du stade du 5-Juillet, à l'installation du Comité d'organisation des 9e jeux Africains, que notre pays accueillera du 5 au 20 juillet 2007. Nous sommes à 16 mois du début de ces joutes, et l'on peut croire que cette installation intervient avec du retard car leur organisation n'a plus rien à voir avec celle des jeux de 1978 que l'Algérie avait également accueillis. A l'époque, il y avait nettement moins d'athlètes et d'accompagnateurs et la réussite de l'organisation avait été due à sa prise en main par l'armée, dont la logistique et le savoir-faire avaient permis de surmonter pas mal de handicaps. Du reste, à l'époque, le comité d'organisation avait été placé sous la responsabilité du colonel Abdenour Bekka, alors directeur des sports militaires, un homme qui a beaucoup fait pour le sport algérien tout court. On ne manquera pas de remarquer que, dans l'organisation d'Alger-2007, on retrouve le colonel Belaïd Metref, ex-directeur des sports militaires qui était de la grande et superbe aventure de 1978. Il est certain que son expérience ne sera pas de trop pour mener à bien l'opération d'Alger-2007. Le Comité d'organisation des jeux a été installé conformément aux dispositions du décret exécutif n°05-258 du 20 juillet 2005, qui indique que cette structure est placée sous l'égide du Chef du gouvernement. Présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, elle comprend, entre autres, les représentants de 18 ministères et de 4 institutions ainsi que plusieurs autres membres relevant des secteurs aussi divers que l'information (APS, Entv, Enrs) ou le sport (COA, Fédérations sportives). Le Coja sera dirigé par un directeur général en la personne de M.Djaâfar Yefsah, celui-là même qui avait officié à la tête des Jeux sportifs arabes de 2004. Deux grandes sous-directions seront opérationnelles: l'une dite de suivi de l'organisation que présidera l'actuel SG du MJS, M.Ali Rezgui et l'autre dite de coordination de toutes les commissions placée sous la responsabilité du colonel Belaïd Metref. Douze commissions seront mises sur pied pour assurer chacune dans son domaine la bonne marche d'un secteur précis. A côté du Coja, une structure (on en avait déjà parlé), a été créée. Celle-ci s'occupera du domaine technique et se penchera d'une manière régulière, sur le travail effectué par les fédérations sportives en vue de la préparation des athlètes à ces jeux. La présidence est assurée par le professeur Rachid Hanifi. Selon le ministre, 53 pays devraient prendre part à ces joutes, avec un effectif prévisionnel de 19.638 participants dont 9438 athlètes et encadreurs, 5000 volontaires et 2000 organisateurs. De tels chiffres donnent le tournis, car il s'agira de gérer pendant 15 jours une ville nouvelle. La tâche risque d'être d'autant plus compliquée, que l'hébergement n'aura pas lieu en un seul endroit mais sur plusieurs sites, à savoir, les cités universitaires disséminées à travers le Grand Alger. Ces cités seront certainement fermées au début de l'année 2007 pour être retapées. Les étudiants seront perturbés mais au moins ils seront sûrs, après les jeux, de récupérer des cités remises à neuf. Le Comité d'organisation est opérationnel d'une manière officielle depuis jeudi, et il est venu suppléer la cellule de suivi et d'évaluation déjà dirigée par Djaâfar Yefsah. Dans son intervention, le ministre a également indiqué que d'énormes moyens seront mis à la disposition des fédérations et que l'Algérie, au nombre total de médailles, visera la seconde place. Notons que M.Guidoum a eu à parler du problème du centre de préparation olympique en altitude de Tikjda, qui vient d'être fermé pas ses soins pour des problèmes de chauffage. «Le jour de l'inauguration du centre, a-t-il dit, j'ai été piégé car on ne m'a montré que ce qui était beau. J'avoue avoir commis une erreur, il reste maintenant aux autres de reconnaître la leur.» Le ministre faisait certainement référence au Cnlst, organisme sous tutelle du MJS, qui a enlevé l'ancienne chaudière et qui n'a pas fait installer celle qui était prévue en remplacement.