L'Ecole sportive nationale de football de Sidi Moussa a désormais un statut. En effet, le 14 janvier dernier, est paru dans le Journal officiel numéro 3 le décret exécutif 09-16 portant création d'une école nationale et d'écoles régionales de football. L'école de Sidi Moussa disposera donc de trois écoles régionales : Sétif, Biskra et Sidi Bel Abbès. Dans le même Journal officiel a été publié le décret exécutif 09-15 du 11 janvier 2009 fixant les conditions de création, d'organisation et de fonctionnement des écoles sportives nationales et régionales spécialisées. Un décret qui réglementera la création de ce genre d'institution qui, jusque-là, n'étaient pas soumises à une législation claire. Ainsi, les écoles sportives nationales, comme celle de Sidi Moussa, qui sont des établissements publics à caractère administratif dotés de la personnalité morale et de, l'autonomie financière, ont pour mission entre autres, d'après l'article 4 de ce décret, «l'initiation, la préformation, la formation et le perfectionnement des talents sportifs issus, notamment, des clubs sportifs, centres et structures de formation relevant du mouvement associatif et des classes sport et études dans une discipline sportive en vue de leur permettre d'accéder aux différentes sélections et équipes sportives ainsi qu'à la pratique sportive professionnelle». Ces écoles nationales auront comme mission également de «mettre à la disposition des talents sportifs l'encadrement pluridisciplinaire et l'ensemble des installations, équipements nécessaires à leur formation et perfectionnement sportifs, à leur hébergement, à leur restauration, à leur transport et à leur suivi médico-sportif». Elles «accueilleront des stages de perfectionnement et de mise à niveau des personnels d'encadrement de l'élite sportive de la discipline, conclurant tout contrat de formation sportive de talents sportifs avec toute partie concernée et développeront et organiseront des échanges nationaux et internationaux dans leur domaine d'activité avec les organismes concernés». Par ailleurs, ce décret indique dans son article 11 que l'école «peut également dispenser une formation sportive pour le compte des clubs, ligues et fédérations selon des modalités contractuelles fixées entre ces derniers et l'école». C'est ce qui se passera apparemment pour l'Ecole nationale de formation footballistique de Sidi Moussa, puisque, selon toute vraisemblance, elle sera, en quelque sorte et à propos de la préparation des jeunes sélections nationales, sous la coupe de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne de football (FAF). D'ailleurs, il y a quelques jours, le président de la FAF, Hamid Heddadj, avait affirmé que cette école ouvrirait ses portes bientôt. Pour rappel, l'instance footballistique nationale avait lancé déjà une action similaire nommée «l'Académie de la FAF (ACFAF)». Elle en est, cette saison, à sa deuxième promotion. La première, lancée la saison dernière, va disputer d'ici quelques semaines à Alger, la Coupe d'Afrique des nations des moins de 17 ans. Cela sera un test et une évaluation très intéressante quant à la réussite de cette opération. Il est clair que cette très jeune équipe a pu s'affirmer dans le Championnat national des cadets en remportant plusieurs match face à des clubs «expérimentés» et face à des joueurs en général plus âgés qu'eux d'une ou de deux ans. A signaler que le collectif est en regroupement permanent depuis son début au Lycée sportif national de Draria. C'est dire que, là aussi, l'initiative n'a eu lieu qu'avec le concours des ministères de la Jeunesse et des Sports et de l'Education nationale. Pour en revenir au décret, il est à noter que le conseil d'administration de l'Ecole sportive nationale est composé de plusieurs représentants des ministères de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Santé et de la Réforme hospitalière, de la Défense nationale, des Finances, de l'Energie et des Mines, ainsi que du directeur méthodologique de la Fédération nationale sportive concernée. Le conseil peut faire appel également à toute personne susceptible de l'aider dans ses travaux. Sur le plan financier, les recettes de l'école parviennent des «subventions de l'Etat, subventions éventuelles des collectivités locales, les dons et legs octroyés dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur et les autres ressources liées à l'activité de l'école». En tout état de cause, la création de ce genre d'écoles est «subordonnée au respect des critères suivants : les objectifs stratégiques du développement du sport national, le caractère de la ou des disciplines, les particularités du développement des disciplines sportives, notamment celles génératrices de résultats sportifs, les exigences du calendrier sportif international et olympique, l'existence de moyens humains et matériels et la valorisation des vocations sportives nationales». En dernier lieu, il va sans dire que présenté tel quel ce décret ne concerne nullement les écoles sportives footballistiques créées par les clubs ou autres parties comme celles du Paradou AC ou de la Sonatrach. Pour ne citer que celle du club algérois, son président, Kheireddine Zetchi, avait opté pour un partenariat avec le Français Jean-Marc Guillou, un spécialiste dans la formation en football qui a une grande expérience et exercé dans plusieurs pays africains notamment. A. A.