L'arbitrage est, de nouveau, au centre de polémiques entre les différents protagonistes. A l'approche de la fin de saison, les contestations se sont multipliées avec en toile de fond des accusations de corruption proférées à l'encontre d'arbitres. Suite à la montée au créneau de quelques présidents de club, la fédération et la Ligue nationale de football ont rendu public un communiqué dans lequel elles ont demandé aux clubs de leur adresser leurs doléances par écrit. Les deux structures, qui gèrent le football et la compétition, ne pensaient pas que la vague allait arriver aussi vite.Vendredi, l'arbitrage de Haïmoudi (US Biskra-USM El Harrach) et d'Ouchen (Paradou AC - ASM Oran) a été vivement contesté par les deux équipes visiteuses qui ont accusé les deux referees d'avoir provoqué leur défaite par des décisions partiales. Arezki Lefki (président de l'USMH), Tayeb Mahiaoui (président de l'ASMO) et Abdenour Meribout (président de l'USM Annaba) n'ont pas gardé leur langue dans leur poche. Le président annabi a fustigié « les erreurs d'arbitrage qui risquent de nous coûter notre place en première division ». Après avoir pris connaissance de l'humeur de ces dirigeants de club, la FAF les a invités à fournir les preuves de leurs accusations. Arezki Lefki a été reçu à la fédération, entendu sur ce qu'il avait à dire et promesse lui a été faite qu'il sera informé des suites qui seront données à sa réclamation. De son côté, l'ASM Oran a transmis à la FAF un rapport circonstancié sur tout ce qui a entouré le déroulement de la rencontre PAC-ASMO (4-3). Le club oranais a mis l'accent sur la prestation de l'arbitre (fédéral) Ouchen. Suite à cela, la commission d'évaluation, mise en place par le bureau fédéral, a visionné la cassette de la rencontre PAC-ASMO et pris connaissance des rapports des officiels présents sur place. Selon des indiscrétions, la commission d'évaluation n'aurait pas beaucoup apprécié la prestation d'Ouchen. Elle aurait relevé des incohérences dans les décisions de l'homme en noir. Selon toute vraisemblance, Ouchen va connaître le même sort que son collègue Boubakour qui n'a plus arbitré depuis OM Ruisseau-USM Blida. La semaine dernière, les arbitres internationaux et fédéraux choisis pour diriger les rencontres jusqu'en fin de saison avaient été regroupés à Staouéli et ont reçu des instructions fermes sur tout ce qui touche à leur rendement. Durant cinq jours, ils ont bossé et pris bonne note des propos tenus par le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Quarante-huit heures après la fin du stage, trois clubs (USM Annaba, USM Harrach et ASM Oran) ont bruyamment manifesté leur colère contre des arbitres. Dans les prochaines heures, le président de la LNF, Mohamed Mecherara, adressera aux clubs de la nationale une et division deux, un courrier dans lequel il les exhortera à plus de retenue dans les accusations et à les étayer des preuves à chaque fois qu'ils réclament. De là à saisir la justice, il n'y a qu'un pas que la FAF et la LNF comptent franchir allègrement pour confondre tous les acteurs de ce mauvais feuilleton. On y reviendra.
