Produite uniquement au niveau des Hauts-Plateaux, cette racine très riche en carotène est devenue la reine du marché, surtout depuis que des commerçants avisés ont décidé de la stocker sous froid. A mi-parcours d'un mois de jeûne caniculaire, la mercuriale continue d'imposer des prix qui frisent souvent l'indécence. Il en est ainsi des carottes qui viennent de franchir allègrement le seuil des 80 DA ! Ce légume que l'on mêle à toutes sortes de mets, depuis l'inévitable « H'rira » jusqu'aux plats raffinés sans oublier les incontournables hors d'œuvres, fait l'objet d'une spéculation outrancière. Produite actuellement uniquement au niveau des Hauts-Plateaux, cette racine très riche en carotène est devenue la reine du marché, surtout depuis que des commerçants avisés ont décidé de la stocker sous froid. Profitant de la surproduction durant la saison, ils n'hésitent plus à en faire des réserves à des prix bradés. Dès que le légume se fait rare sur les étalages, ils en sortent juste les quantités qu'il faut pour maintenir la pression. Mais dès que la carotte des champs de l'intérieur du pays refait son apparition, sa cousine des chambres froides lui cède prestement la place. Période de production Grâce à ce stratagème, ces commerçants forts avisés parviennent sans mal à écouler leur marchandise, achetée à moins de 5 DA le kg, jusqu'à dix fois la mise de départ. Alors que la pomme de terre se maintient aux alentours de 50 DA, ce sont les haricots, la tomate et le poivron qui sont à la baisse. En effet, ces 3 légumes étant en pleine période de production, l'offre est à son paroxysme, d'où des prix à la consommation de 50 DA, 60 DA et 45 DA, respectivement. Seule la salade continue de caracoler au-dessus de 70 DA. Côté viandes et poissons, les pêches miraculeuses de cette dernière quinzaine ont ramené la sardine à moins de 50 DA, soit à son plus bas prix depuis des lustres. Les vieux marins-pêcheurs expliquent cette baisse par le faible engouement du consommateur pour ce poisson bleu durant le ramadhan. Pourtant, la forte teneur en oméga 3 de la sardine devrait plaider pour une consommation soutenue, notamment durant cette période où nutrition et diététique peinent à se concilier.