Ils sont une trentaine entre agriculteurs et éleveurs de volaille sur un périmètre agricole de 80 ha à l'endroit dit Chouikir (7 km de la localité de Kénadsa). Sur les lieux, nous avons pu suivre, au cours de la semaine dernière, B. Kamel, un agriculteur et éleveur de volaille installé sur une parcelle de 5 ha qu'il exploite depuis 1987 dans des conditions difficiles. Néanmoins, il reconnaît que sans l'aide financière conséquente des pouvoirs publics, il n'aurait jamais pu, dit-il, construire un bassin et acheter des palmiers dattiers productifs qui l'aident à surmonter ses difficultés financières. Toutefois, il ne manque pas de tirer à boulets rouges sur certains bureaucrates (sans les citer) qui mènent la vie dure aux agriculteurs. « Je ne donnerai aucun centime de corruption à ces ronds de cuir, quitte à abandonner mon exploitation », clame-t-il. Il nous montre l'état de désolation et d'abandon atteint par ses 3 trois hangars d'élevage de poulets. « Mon exploitation et celle de mes voisins fonctionnent jusqu'ici grâce à des groupes électrogènes de 5Kv et l'utilisation de motopompes pour l'irrigation et qui sont souvent grillées faute d'électricité », souligne-t-il. Ces agriculteurs attendent depuis plusieurs années l'électrification de la zone oubliée. La même revendication est exprimée aussi par son voisin éleveur de volaille qui nous entraîne dans son hangar où il élève, en période d'été, 2000 poussins dans des conditions de chaleur pénibles et insupportables. « Comment voulez-vous que le prix du poulet de chair ne frôle pas les 400 DA le kg sur le marché au vu de cette situation déplorable », enchaîne-t-il. Ces agriculteurs mettent en cause les lenteurs bureaucratiques qui retardent, disent-ils, la mise en service du branchement électrique au réseau par le biais des transformateurs pourtant suspendus à des pylônes à quelques mètres de leur exploitation.