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Forcément coupable !
Parution. L'arabe d'Antoine Audouard
Publié dans El Watan le 08 - 09 - 2009

Etonnant livre que publie L'Olivier. La maison d'édition, connue pour son précieux et minutieux travail de défrichement de l'acte littéraire, donne à lire en cette rentrée le nouveau roman d'Antoine Audouard, intitulé L'Arabe.
Lyon (France)
De notre correspondant
En ces temps réfrigérants d'identité nationale refermant la société française sur elle-même, ce livre montre comment l'erreur peut s'avérer fatale de rejeter ainsi l'étranger, même s'il n'est responsable d'aucune avanie. Il est sûr qu'épingler tous les maux sur celui qui a une autre religion ou une autre couleur de peau, ou qui est simplement différent parce qu'il vient d'ailleurs, ouvre la porte à toutes les dérives. Il y a quelques années, Yves Boisset l'avait montré dans son film Dupont Lajoie. On se souvient que le viol et l'assassinat d'une jeune fille par un Français de souche avait été mis sur le dos des arabes du coin, bastonnés à qui mieux mieux. C'était déjà il y a plus de 30 ans, et les choses ne se sont pas vraiment améliorées. Ainsi, dans le livre d'Audouard, le personnage de l'« Arabe » travaille le jour sur un chantier de terrassement. La nuit, il dort dans une cave prêtée par un villageois. Pourquoi se cache-t-il ? On ne le sait pas. Lorsqu'un meurtre est commis, les soupçons se portent sur lui, « l'Arabe ». Une jeune femme un peu sauvage lui fait croire, le temps d'une nuit, à la douceur. Un commandant de gendarmerie s'efforce d'empêcher le lynchage qui se prépare. Personne ne sera capable d'arrêter la machine infernale. Ce livre en forme de coup de poing sera lu au premier degré comme le récit d'un fait divers déprimant, mais il s'agit plutôt d'un « fait de société » propre à une certaine France détestable qui ferait presque oublier les valeurs tronquées de la République.
Extrait : « L'Arabe ne disait pas grand-chose et ne se plaignait pas, trempé, un sac sur le dos, ne laissant pas même reposer le vélo sur le muret où, à la belle saison, Juste avait aimé laisser grimper les roses, assez haut pour qu'Alice soit contente, pas trop pour ne pas lui boucher la vue, car il tenait à sa fonction de vigie de la route des Pierres. – Tu as de quoi dormir ? demanda Juste en jaugeant le sac qui ne pouvait contenir plus d'une ou deux tenues de rechange et une serviette pas plus grande qu'un mouchoir. – J'ai ce qu'il me faut. C'était dit poliment, à voix basse, mais Juste y perçut un ton de défi. L'Arabe marchait en traînant la jambe, une imperceptible claudication qui ne le freinait pas. Il était encore dans sa tenue de travail, un jogging bleu foncé de marque inconnue, des chaussures de sport pleines de boue. Il pouvait avoir vingt-cinq ans, des cheveux longs, durs et bouclés, attachés par un élastique, des yeux noirs qui ne fuyaient pas, ne s'attardaient pas non plus. L'éditeur explique dans sa note de présentation que « l'auteur, avec un très grand réalisme, décrit ce qui se passe lorsque les préjugés et l'arriération sociale d'une population abandonnée de tous débouchent sur la violence. » Ce roman vaut en tout cas le détour. Il est écrit par un romancier qui a déjà précédemment été sélectionné deux fois par l'Académie Goncourt pour le prix du même nom. Ce sera pour ce nouveau titre ?


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