Du chant et de la danse à profusion ont fait trembler, (c'est le cas de le dire) au son des percussions, et cinq jours durant, les murs du théâtre régional de Constantine dans le cadre de la 7e édition du festival aïssaoua, Kherdjet Sidi Rached. C'est ce qui aura caractérisé et le plus marqué le mois de Ramadhan cuvée 2009, en matière de distractions. Les amateurs de ce genre musical qui puise ses racines dans la mystique soufie, et selon des méthodes et des maîtres divers, ont trouvé leur compte, sachant que tous les soirs la manifestation a fait salle comble, au point où beaucoup de personnes étaient restées sur leur faim, n'ayant pu entrer faute de places supplémentaires. Ce qui soulève encore une fois le problème du déficit quasi dramatique en lieux appropriés à ce genre de manifestations. De fait, le parvis de la bâtisse était pris d'assaut par une foule nombreuse, mettant à rude épreuve les nerfs des agents de l'ordre qui ne savaient où donner de la tête pour calmer ceux qui n'avaient pas eu la chance d'accéder à l'intérieur. Le dernier spectacle ayant clôturé le festival a vu la remarquable et chaude prestation de la troupe des Wasfane Dywan Sidi Merzoug de Biskra, puis celle tonitruante, irrésistible et infatigable de Zineddine Bouchaâla. La dernière heure verra le passage des « Wasfane » de la ville des Ponts, qui susciteront le ravissement du public. Les prochaines soirées seront consacrées au théâtre. On y reviendra.