Le département de Khalida Toumi vient de nommer le chanteur constantinois Zineddine Benabdallah à la tête du commissariat du festival national des Aïssaoua. La décision notifiée il y a quelques jours à son destinataire consacre ainsi l'événement en tant que festival reconnu dans les normes instituées par la nouvelle loi. Le comité d'organisation qui sera érigé dans un avenir proche travaillera en étroite collaboration avec l'association El Akikia, dont Benabdallah est président et qui a déjà à son actif une première édition de ce festival, organisée en 2000, et un forum maghrébin consacré aux chants traditionnels des confréries aïssaoua, qui a eu lieu en 2004. L'initiative d'El Akikia avait comme rivale Kherdjet Sidi Rached, organisée par la direction de la culture mais qui n'a pas su convaincre la commission ministérielle et décrocher la promotion après avoir déçu lamentablement. Selon le commissaire, une proposition est déjà à l'étude pour la tenue du festival national durant le Ramadhan prochain. Une gageure, sachant le monopole imposé par les clans du malouf autour du mois sacré et l'inimitié qui est déjà à l'œuvre chez les opposants à cette désignation.