Alors que le premier trimestre touche à sa fin, beaucoup de parents d'élèves déplorent les résultats catastrophiques de leurs enfants. «Mon fils est en 3e année moyenne. L'an dernier, ses résultats étaient satisfaisants. D'ailleurs, cette année, nous n'avons pas jugé utile de l'inscrire à des cours particuliers. A voir ses notes d'examen, on se dit qu'on aurait dû… Lui rejette la faute sur ses enseignants. Certains s'absentent, d'autres partent accoucher ou n'expliquent pas assez bien», confie Mourad, un père de famille. Ce dernier s'interroge : «Cette question des absences est récurrente. On s'est beaucoup plaints auprès de la direction. Mais ça traîne». De son côté, Mustapha, papa de deux enfants, a pris l'initiative de chercher un professeur de français pour la classe de son fils : «La direction ne bouge pas, autant que les parents le fassent !»Et il n'est pas un cas isolé. De plus en plus de parents d'élèves tentent, via leur association, d'améliorer la situation. Pourtant, certains responsables d'établissement refusent cette «aide». Et cela n'étonne pas Bachir Hakem du CLA. Selon lui, «certains proviseurs n'acceptent les associations libres et autonomes mais préfèrent que celles-ci adhèrent à la FNAPE ou à l'UNAPE, deux associations proches du ministère, afin de s'opposer aux syndicats et soutenir le ministère en toutes les circonstances». M. Hakem explique que dans certains cas, «ils avantagent une de ces deux organisations et choisissent eux-mêmes les parents d'élèves qui doivent faire partie de l'association qui sera agrée dans leur établissement, d'où la difficulté d'avoir de vraies associations dans les établissements». Mais n'y a-t-il pas une loi qui gère les associations ? «Si, répond l'activiste Kamel Nouari. Elles sont régies par la loi 12-06.» Mais quelles sont ses prérogatives ? Selon Kamel Nouari, l'association doit, entre autres, assurer la coordination entre les parents et l'administration de l'établissement ; aider les établissements à améliorer la scolarité des enfants ou encore apporter une contribution financière pour venir en aide aux enfants nécessiteux. Afin que tout le monde soit au courant des tâches qu'il à accomplir, la loi d'orientation sur l'éducation nationale a consacré ses articles 25 et 26 aux prérogatives des associations de parents d'élèves. L'article 25 stipule : «Les parents d'élèves, en leur qualité de membres de la communauté éducative, participent directement à la vie scolaire en entretenant des rapports constants avec les enseignants, les éducateurs et les chefs d'établissement et en contribuant à l'amélioration de l'accueil et des conditions de scolarité de leurs enfants ; ils participent indirectement, par leurs représentants, aux différents conseils régissant la vie scolaire institués à cet effet. Les modalités de création et de fonctionnement des conseils visés à l'alinéa précédent sont fixées par le ministre chargé de l'Education nationale.» Plus loin, l'article 26 stipule que «les associations de parents d'élèves constituées conformément à la législation en vigueur peuvent faire des propositions au ministre chargé de l'Education nationale et aux directions de l'éducation au niveau des wilayas».