Les communes voisines abritent le gros de ce type d'habitat qui défigure totalement le paysage urbain et accentue les problèmes socioéconomiques de la région et des occupants. Selon un dernier recensement officiel, Chlef détient le triste record en matière de constructions précaires au niveau national. Elle en compte 24 533 dont 18 133 habitations en préfabriqué datant du séisme de 1980 et 6 400 bidonvilles érigés dans les chefs-lieux des principales daïras. Les communes voisines de Chlef et de Chettia abritent le gros de ce type d'habitat qui défigure totalement le paysage urbain et accentue les problèmes socioéconomiques de la région et des occupants. Un avocat connu sur la place à Chlef, qui avait plaidé la cause de jeunes émeutiers, n'a pas hésité à qualifier ces constructions de « stigmates de la honte qui font de Chlef l'une des régions bidonvillisées d'Afrique ». Les solutions préconisées par les pouvoirs publics ne semblent pas faire l'unanimité ni aboutir au résultat escompté, selon les habitants. « Au lieu d'un traitement global et efficace d'un problème particulier, le gouvernement nous a alignés sur les demandeurs d'habitat rural en nous proposant une aide de 70 millions de centimes fractionnés en trois tranches selon l'avancement des travaux. Cette somme est évidemment insignifiante pour la réalisation d'une nouvelle habitation en lieu et place de la baraque », relève avec dépit des pères de famille. Jusqu'à une date récente, on ne dénombrait que 262 dossiers de demandeurs de cette aide qui avaient été déposés au niveau des commissions de daïra. Le crédit à la construction avec un taux bonifié (2 %) ne suscite pas aussi l'adhésion des concernés pour la simple raison qu'il n'est pas accessible à tous les chefs de famille pour une raison de limite d'âge et de capacités de remboursement. Cela a, bien entendu, découragé plus d'un, puisque l'on n'a recensé que deux dossiers seulement de prêt déposés au niveau de l'institution financière en charge de l'opération. Les habitants espèrent que le gouvernement reviendra sur sa décision et examinera à nouveau leurs revendications légitimes. Sur un autre plan, l'offre reste très en deçà de la demande en matière de prise en charge des 6 400 bidonvilles érigés aux alentours des grandes agglomérations, telles que Chlef, Chettia, Ouled Fares, El Karimia, etc. Le quota dégagé pour la résorption de ce type d'habitat ne s'élève qu'à 1 500 unités qui, d'après des responsables, ne suffisent même pas pour l'éradication des constructions recensées au niveau du chef-lieu de wilaya.