La décision d'éradiquer l'habitat précaire a été prise par les autorités locales à Chlef. Des commissions, présidées par les chefs de daïra, ont été chargées d'effectuer un recensement général des occupants de ce type d'Habitat en définissant leur situation sociale et leurs communes d'origine avant le 10 mai. Pour ce qui est du chef-lieu de wilaya, ce travail s'effectuera, exceptionnellement, sous la conduite du président de l'APC. D'après le wali « les autres élus doivent pleinement s'impliquer aux côtés des chefs de daïra pour mener à bien cette action. » Après l'étude du fichier, les autorités devraient passer à la phase d'exécution qui doit prendre fin, en tous les cas, avant juin prochain. « Nous devons au moins éradiquer le plus grand nombre de ces constructions avant la fin de ce mois, tout en tenant compte des dispositions arrêtées à cet effet », avait-il déclaré en substance. Conjoncture économique favorable Ceux qui ont fui le terrorisme, doivent, toujours selon le wali, retourner dans leurs communes ou wilayas d'origine car, « ce drame est derrière nous ». Il n'a pas écarté la possibilité de recourir à la justice pour les occupants de bidonvilles disposant de logements ou ayant bénéficié des aides de l'Etat à la reconstruction. Il ajoutera : « le populisme et la fin du mandat ne nous empêcheront pas de mener a bien cette action », allusion faite aux élus qui n'ont pas été conviés à cette rencontre. La conjoncture économique serait devenue favorable pour mener une telle action, d'autant qu'il existe, selon les autorités locales, des programmes d'habitat pouvant prendre en charge ces cas précis. Selon des estimations officielles, il y aurait plus de 15 000 constructions précaires à travers la wilaya. Le plus gros serait implanté dans les grandes agglomérations telles Chlef, Chettia, Boukadir et Ouled Farès. En parallèle, les responsables locaux comptent lancer une guerre sans merci contre les constructions illicites dont plus de 1 000 ont vu le jour depuis seulement 2004, a révélé un directeur de l'exécutif.