Dès la rupture du jeûne, la ville de Seddouk se réveille de sa torpeur diurne. Les terrasses des cafés et les allées principales de la cité sont bondées de monde. Le farniente autour d'une tasse de café alterne avec d'interminables parties de dominos. Ça déambule dans tous les sens sous la lumière blafarde des réverbères. Des effluves de grillades émanant des barbecues installés à même les trottoirs se répandent dans l'atmosphère. Une agréable imprégnation olfactive conviant à la dégustation. Au niveau de la maison de jeunes Madjid Berkani, c'est l'association Cheikh Aheddad qui a mis sur pied à l'occasion de ce mois de ramadan un programme d'animation culturelle. Le programme égrène représentations théâtrales données par des troupes de la région, galas artistiques animés par des chanteurs locaux et projections de films. « Il faut rendre hommage à l'association initiatrice de cette activité qui nous réconcilie un mois durant avec la culture », nous dira un jeune de Seddouk. Et d'appeler de ses vœux « la poursuite de ce genre d'initiatives tout au long de l'année, afin d'arracher la masse juvénile à l'oisiveté, génératrice de tous les fléaux ».