Le virus H1N1 pandémique de la grippe infecte les cellules profondément à l'intérieur des poumons, ce qui complique encore plus la maladie, selon une étude publiée jeudi par la revue Nature Biotechnology. Cette étude de laboratoire montre que des patients atteints du nouveau virus H1N1 peuvent avoir des symptômes plus graves, comparativement à la grippe classique. Les virus saisonniers se fixent presque exclusivement aux cellules situées dans le nez, la gorge et la voie aérienne supérieure, entraînant des symptômes caractéristiques de la grippe : mal de gorge, toux sèche... Mais la nouvelle étude publiée dans Nature Biotechnology montre que le nouveau virus H1N1, en se fixant à une gamme plus importante de récepteurs, peut aussi atteindre des cellules profondément dans les poumons. Les auteurs de l'étude d'un institut londonien ont exposé en laboratoire 86 récepteurs différents à la fois au virus saisonnier et au virus pandémique. Le virus saisonnier ne se fixait que sur les types de récepteurs trouvés dans la voie respiratoire supérieure. En revanche le nouveau virus H1N1 était aussi capable de se fixer, même si plus faiblement, sur des récepteurs trouvés profondément à l'intérieur des poumons. Ce qui a pour conséquence une infection pulmonaire plus sévère. « Si le virus mutait à l'avenir, il pourrait se fixer plus fortement aux récepteurs situés profondément à l'intérieur des poumons, ce qui signifierait que davantage de gens pourraient avoir des symptômes sévères.