Un nouveau créneau commercial semble connaître une certaine expansion, il s'agit de l'ouverture d'écoles privées qui s'installent un peu partout, souvent dans des structures inadaptées. C'est généralement dans des villas sous-louées que ces écoles trouvent refuge, autrement dit des bâtisses qui ne répondent pas toujours aux conditions d'accueil, d'abord parce que trop exiguës, ni aux critères de formation exigés par un enseignement idéal pour les enfants. La coopérative El Moustakbal située sur les hauteurs d'Alger, limitrophe à la cité Aïn Allah de Dely Ibrahim en est à son deuxième établissement du genre. Dans un espace infiniment réduit, ce sont deux écoles privées qui ont ouvert leurs portes, l'une pas loin de l'autre, la première ayant déjà trois années d'existence, la seconde naissant avec la rentrée scolaire de cette année. Pour les résidants, c'est encore le calvaire de la circulation (et surtout du stationnement) à l'intérieur de la coopérative qui s'annonce doublement infernal, et cela sous l'œil bienveillant des autorités communales qui ne font rien pour réglementer ce type d'activité. Personne n'est contre le principe d'un enseignement privé, à partir du moment où le gouvernement l'inclut dans son programme, mais encore faut-il se poser la question de savoir si l'agrément qui est délivré par le ministère de l'Education est précédé d'une enquête de faisabilité et d'un contrôle rigoureux dans le but d'éviter la banalisation d'un lieu dit du savoir duquel dépend l'avenir éducatif de milliers d'enfants.