En effet, dans un communiqué transmis à notre rédaction hier, la direction générale de Huawei indique qu'«elle ne s'est jamais opposée aux droits des travailleurs qui sont des acquis inaliénables et encore moins au droit de grève, même si celle-ci a été déclenchée de manière hâtive, à notre avis, en brûlant les étapes de négociation et de conciliation sous l'égide de l'inspection de travail afin de trouver un règlement juste.» Pour rappel, les travailleurs contestataires ont motivé leur action par la non-prise en charge de leurs revendications par la direction de l'entreprise. Ils ont dénoncé, dans nos précédentes éditions, le refus de l'administration de procéder à des négociations sérieuses, le recours à de la main-d'œuvre étrangère non autorisée et le licenciement abusif d'employés ayant travaillé de 4 à 7 ans au sein de l'entreprise. La direction générale de Huawei a précisé qu'elle «n'a jamais fermé la porte aux représentants des travailleurs afin de discuter de leurs revendications. Huawei s'est toujours conformée aux lois du pays où elle exerce ses activités». En revanche, la section syndicale, de son côté, fait part dans un communiqué rendu public hier, «d'actions agressives menées par l'employeur, notamment le recours à la justice afin de casser ce mouvement». «En dernier recours, l'employeur a essayé de provoquer et d'intimider les employés en affichant une note, non officielle, informant le personnel de la décision prise par le tribunal avant même sa notification par huissier. L'employeur a même interdit aux employés grévistes l'accès aux bureaux», ont dénoncé les rédacteurs du communiqué. «Tant que la section syndicale n'a pas reçu le jugement final par le biais d'un huissier de justice, la grève continue», ont-ils précisé. En tout cas, les travailleurs algériens de cette entreprise sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation et à ne pas céder «aux abus de pouvoir de l'employeur».