En prévision de la fête de l'Aïd qui approche à grands pas, les magasins spécialisés dans le prêt-à-porter ont d'ores et déjà mis le paquet en s'approvisionnant en divers articles. Le passant aura surtout remarqué sur les présentoirs des magasins une profusion de tabliers bleus, blancs et roses, comme exigé par le ministère de l'Education. Pendant la journée et même après le f'tour, les parents font les magasins en quête de vêtements pour leur progéniture. Les prix a priori semblent abordables, notamment pour les tabliers et blouses qui, dans le meilleur des cas, ne dépassent pas les 600 DA. Toutes les rues du centre-ville ses sont transformées en un véritable bazar à ciel ouvert. Les marchands ambulants ont, quant à eux, squatté toutes les places et même les trottoirs pour installer qui une tente qui un étalage de fortune pour y exposer divers vêtements : T-shirts, pantalons, tricots, chaussures made in. Comme de coutume, les jeunes recherchent les marques, quitte à débourser de grosses sommes. Ils ne savent pas que le budget familial en est érodé suite aux dépenses extravagantes du mois du jeûne. Les pères de familles dont le pouvoir d'achat est des plus faibles tirent le diable par la queue pour satisfaire les désirs de leur marmaille.Les ménagères, pour ne pas déroger à la règle, s'approvisionnent à qui mieux mieux de produits nécessaires à la confection des gâteaux traditionnels, tels les makrouts, les kalb ellouz et autres confiseries. De quoi délier encore un peu plus la bourse pour y puiser les derniers sous. La double fête, à savoir la rentrée scolaire et l'Aïd, laissera groggy les familles aux bourses modestes.