Selon les responsables de l'école, les clés de la structure ont été reçues, il ne reste que quelques équipements. L'école nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information prend forme suite à la publication du décret exécutif signé le 10 août. Des concours d'accès aux mastères devraient être organisés fin octobre dans les locaux du bâtiment situé sur la rocade de Ben Aknoun, siège de cette école hors université. Le bâtiment pris en charge en partie sur budget de wilaya a été versé au patrimoine du ministère de l'Enseignement supérieur. Son ouverture bute néanmoins sur l'installation de mobilier. « Il y aura un glissement sur les dates prévues. Au lieu d'octobre, c'est six mois plus tard que les écoles supérieures ouvriront leurs portes en raison de l'inexistence d'équipements », nous a-t-on affirmé sous le sceau de l'anonymat à la wilaya d'Alger. « Une enveloppe de 75 milliards de centimes a été allouée à la réalisation de la structure, il en faut encore plus pour sa livraison, soit 25 milliards de plus. Cet aspect devait être pris en charge avant la rentrée universitaire, mais rien n'a été fait. » Démenti des chargés du projet de l'école « Les clés de la structure ont été reçues, il ne reste que quelques tables. En plus des concours d'accès, un colloque sur le thème de ‘‘La formation au service des secteurs utilisateurs'' est programmé pour le 25 septembre dans les locaux de l'école de journalisme installée du côté du show-room de Toyota. Il ne se tiendra qu'en octobre pour des raisons de logistiques. Les 60 directeurs de publication et des représentants du Syndicat des journalistes (SNJ) y prendront part, chacun des participants pourra faire ses propositions sur le fonctionnement et les programmes de l'école », insiste-t-on. L'Ecole nationale supérieure des sciences politiques et l'école de journalisme feront bon ménage avec la faculté de journalisme (ISIC, ex-ITFC), qui sera délocalisée. Seul regret, « on ne peut pas faire cohabiter du nouveau avec de l'ancien ; mélanger les étudiants en licence avec ceux qui sont inscrits en mastère, c'est risquer de faire perpétuer encore les vieilles pratiques qui ont fait du tort à l'université », s'indigne-t-on. L'université d'Alger a été restructurée, à la faveur des dernières réformes, en trois entités : Alger-Centre sera réservée aux seules filières médicales, Bouzaréah, aux sciences sociales, alors que Dely Ibrahim et Ben Aknoun garderont les mêmes filières des sciences juridiques et économiques, fait-on remarquer.