Huit familles expulsées du Centre spécialisé de rééducation II de Birkhadem, composées de 32 personnes dont des enfants en bas âge et d'autres scolarisés, ont été expulsés le 17 juin passé sans pour autant que les instances qui ont l'obligation de leur trouver un toit de substitution ne daignent les prendre en charge. « Nous avons frappé à toutes les portes, mais nous n'avons eut aucun écho favorable à notre souffrance qui dure », assure Nessakh Djamel, un expulsé du centre. Et d'ajouter : « Nous nous sommes installés carrément sur le trottoir avec femmes et enfants, sous des tentes de fortune que nous avons confectionnées par nous-mêmes, alors que le ministère de la Solidarité dont dépend paradoxalement le centre vient d'envoyer plus 100 tentes à la Mauritanie. » Ces laissés-pour-compte ont même demandé des autorités locales une citerne d'eau potable pour étancher leur soif en ce mois de carême, en vain. Pour rappel, ces familles occupaient ces logements de fonction depuis 1958 pour certaines d'entres elles, mais ont été réduites par cette décision d'expulsion à néant, malgré que certains occupants de ces logements travaillent au sein même du centre. En dépit des multiples démarches entreprises par ces citoyens en vue de leur trouver une solution n'ont abouti en fin de compte à rien, ils ont décidé en guise de protestation et dans le but de faire entendre leur voie, d'organiser aujourd'hui un sit-in devant le siège de l'APC de Birkhadem.