Dès le matin les habitants attendent l'arrivée des distributeurs pour s'approvisionner. Ces derniers n'arrivent pas à satisfaire la demande, à cause de l'indisponibilité du lait dans les unités de production, surtout suite aux dysfonctionnements que vit l'unité de production de Drâa Ben Khedda, et la surcharge que subissent les autres unités fonctionnelles. La distribution quotidienne est assurée via des fourgonnettes qui s'approvisionnent depuis les unités proches d'Isser, à savoir celles de Boudouaou, Drâa Ben Khedda, et de Bordj-Ménaïel. «Pour nous approvisionner, nous attendons de longues heures, et des fois nous rentrons vides,» se plaignent certains distributeurs. «Nous pouvons en revanche aller s'approvisionner depuis Tizi-Ouzou ou Alger, mais la marge bénéficiaire est trop maigre pour nous permettre ce déplacement», ajoutent-ils.Cette situation de pénuries favorise les opportunistes qui s'approvisionnent clandestinement, et qui vendent leur marchandise à des prix allant jusqu'à 30, voire 40 dinars le litre. Ainsi, les citoyens se trouvent dans l'obligation de payer une taxe supplémentaire due à l'absence de contrôle sur la vente d'un produit subventionné par l'Etat.