L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) fait aussi de son mieux pour amener les commerçants, du moins ses adhérents, à assurer un service public digne de ce nom. Mais elle se fait toujours rattraper par la réalité. Le porte-parole de l'association, El Hadj Tahar Boulanouar, a assuré que son organisation « lance des campagnes de sensibilisation en direction des commerçants afin qu'ils assurent un service minimum à l'occasion de la fête de l'Aïd. Nous devons garantir un service public en permanence, même si des raisons objectives font que certains commerçants ne peuvent pas répondre à notre appel ». L'association cible trois catégories de commerçants, essentielles à ses yeux : les boulangers, les gérants de stations service et les chauffeurs de taxi. Pour ce qui est de la première catégorie, « sur 12 000 boulangeries, seules 4000 assurent le service minimum, insuffisant au regard du nombre de consommateurs, surtout lorsqu'on sait que la demande augmente le jour de l'Aïd », a précisé M. Boulanouar. S'agissant des stations service et des taxis, le responsable de l'UGCAA espère que son appel trouvera écho. « Nous sommes sûrs que nos adhérents respecteront à la lettre notre appel, car ils sont associés à la prise de décision. Quant aux autres, ils sont libres de suivre ou non, mais nous souhaitons que chaque commerçant prenne conscience que le consommateur soit rassuré », a-t-il ajouté.