Avec l'entame de la nouvelle année scolaire, les collégiens des différents villages et hameaux de la commune d'Aït Tizi, renouent non seulement avec les classes et les cours, mais aussi avec un vieux calvaire nommé « transport ». En effet, de nombreux élèves, notamment ceux habitant les villages d'Ighil Izeggaghen et Bouimane sont une fois de plus contraints de faire 4 à 5 km de marche quotidienne pour assister à quelques heures en classes. « A les voir parcourir toutes ces distances, particulièrement en hiver, mon cœur se déchire » dit un citoyen d'un certain âge, avant d'enchaîner : « il ne sert à rien d'avoir de l'argent plein les caisses, si nos enfants souffrent toujours le martyre pour se scolariser. Les pouvoirs publics ont certes fait des efforts, doivent prêter une attention particulière aux populations des zones enclavées qui ne demandent pourtant pas la lune ». Il est à mentionner que la commune qui dispose de deux CEM et huit écoles primaires ne possède que deux bus de transport scolaire mis à la disposition des lycéens, seulement. Interpellés plus que jamais, les pouvoirs publics vont-ils rectifier le tir d'autant plus que le déficit du transport en milieu rural est l'une des causes de la déperdition scolaire ?