Lors d'un point de presse, animé hier, au Centre culturel français de Tlemcen, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie a d'ailleurs motivé sa visite à Tlemcen pour « le dynamisme de cette wilaya et pour inviter le wali pour un voyage à Montpellier, afin d'inciter les entreprises françaises à venir investir dans cette wilaya aux grandes potentialités », avant de révéler des projets des « passerelles » entre le CCF de la ville, rouvert en 2006 et l'université Aboubekr Belkaïd (des partenariats scientifiques et technologiques). Tlemcen. De notre bureau Le diplomate s'est montré très optimiste quant aux relations bilatérales entre les deux pays, même si de temps en temps, çà et là, des couacs surgissent. « Nos relations sont très riches, il n'y a pas à dramatiser. » Et même lorsqu'on est revenu sur la polémique née récemment en France sur l'assassinat des moines de Tibhirine, histoire de savoir si cela a envenimé les relations entre les deux pays, imperturbable, le représentant français a estimé avec une grande diplomatie qu'« entre l'Algérie et la France, il y a beaucoup d'intérêts dans tous les domaines, beaucoup de richesses et donc il n'y a pas à craindre pour nos relations… ». Pour ce qui est de la langue française en Algérie, M. Driencourt s'est dit « frappé par le dynamisme du français en Algérie, et il ne faut donc pas s'en inquiéter ». Pays francophone, mais ne faisant pas partie des pays de la francophonie, sans trop commenter, l'ambassadeur a affirmé que « c'est une décision politique algérienne de ne pas faire partie de ces pays, mais l'Algérie est le deuxième pays francophone après la France ». Pour la délivrance des visas aux ressortissants algériens, nous avons appris que les trois consulats français en Algérie octroient entre 140 et 150 000 visas tous les ans, des visas d'un an, de deux et de trois ans. Contrairement à nos consulats dans l'Hexagone qui sont parcimonieux avec les ressortissants français (justement, hier à Paris, des discussions ont eu lieu entre les responsables des deux pays sur ce problème). « Ce n'est pas toujours facile pour un industriel français de venir en Algérie », dit-il. Enfin, prié de donner son avis sur la loi de finances complémentaire, l'ambassadeur a souligné qu'« il est trop tôt de se prononcer sur cette loi. On verra ses effets sur les investissements dans quelques mois ». Avant d'annoncer une prochaine rencontre entre MM. Medelci et Kouchner à l'ONU.