Comme si les douloureuses dépenses générées par Ramadhan, la rentrée scolaire et l'Aïd El Fitr ne suffisaient pas au désarroi des pères et mères de familles, ceux-ci doivent en outre se livrer à un véritable parcours du combattant pour dénicher l'oiseau rare, pardon le fameux tablier. Qu'il soit rose ou bleu, cela n'apaise en rien le calvaire des parents d'élèves qui passent des heures à vadrouiller de magasin en magasin pour dégoter l'introuvable vêtement de travail ardemment recherché. La blouse, comme par enchantement, a même réussi à reléguer au second plan beaucoup de sujets de la vie mondaine en devenant l'objet de discussions favori. Nombreux sont les parents d'élèves à affirmer que l'habit scolaire exigé est quasiment introuvable. « Avec un peu de chance et au bout d'interminables va-et-vient incessants entre les bazars et les boutiques proposant ce type d'article d'habillement, on peut se procurer une blouse en nylon de couleur rose ou bleue au prix renversant de 700 à 1 000 DA », a avoué un père de famille excédé devant assurer la scolarité des ses trois filles et garçon. L'ennui, raconte-t-on, est que même une fois le « sacré sésame » trouvé, l'on est nullement au bout de ses peines. Le tablier enfin acheté est, aux dires de plusieurs parents d'élèves, disproportionné et ne correspondant pas à l'âge de l'enfant, car, précise-t-on, « si ce ne sont pas les manches qui sont trop courtes, l'on est sûr de tomber sur une blouse excessivement longue par rapport à la taille du potache ». Et c'est à prendre ou à laisser !