Juste quelques minutes après que Amar Addadi, président de la commission de préparation des élections, eut tenu sa conférence de presse, les membres représentant le COA ont réagi par un écrit désavouant la prise de position et les décisions énoncées par le conférencier. La correspondance, signée par Naïdji Nacereddine, SG du COA, et Zaâter Sid Ali, membre ayant remplacé Kerzabi Meriem, a été adressée à Addadi avec copies à Youssoupha Nyae, président de la commission de l'éthique du CIO et Pere Miro, directeur des relations avec les CNO. D'emblée, la date du 31 octobre 2009, avancée comme celle de l'AG élective du COA, est rejetée. Il est spécifié que cette date est prématurée aux motifs que : « Le délai réglementaire pour la convocation de l'AG élective est d'un mois conformément aux règles établies par le règlement intérieur du COA ». Ensuite, pour justifier leur position, on lui rappelle que la commission de préparation qu'il préside a fixé les élections primaires des athlètes au 9 octobre 2009. C'est dire que les délais doivent forcément être respectés. Ce qui semble aussi faire barrière à une entente et une sortie heureuse de cette impasse élective, c'est la remise en cause, d'une part la présidence des fédérations de cyclisme et d'escrime et d'autre part, la composante féminine de l'AG. Sur ces points, les membres du COA son catégoriques, : « Ce n'est pas possible qu'il s'immisce dans des décisions d'AG souveraines et où lui-même a pris part. On doute fort qu'il reçoit des instructions de cercles qui cherchent à miner le COA ». Il lui sera indiqué qu'en ce qui concerne le cyclisme et l'escrime, c'est aux fédérations internationales que revient la décision. Quant aux représentantes des femmes au sein du COA, il lui sera souligné : « La commission de préparation des élections n'a ni l'habilitat ni l'autorité ou la compétence pour s'attribuer les pouvoirs de l'AG. » Pour éviter toute sortie de route ou dérapage, il lui est proposé dans la correspondance d'aplanir toutes les questions avant de faire une quelconque proposition et de notifier toutes les décisions dans un PV que tous les membres signeront. Enfin, il lui est indiqué que la commission ne peut légiférer que conformément au règlement du COA et aux orientations pertinentes et insistantes du CIO. C'est autant dire qu'on n'est pas sorti de sitôt de l'ornière.