Un appel est lancé au ministre des Moudjahidine par Ahmed Heumaïdi-Zourgui de la ville de Sendjass (Chlef) afin qu'on lui désigne un médecin pouvant attester de son véritable taux d'invalidité. S'étant déplacé hier au niveau de la rédaction d'El Watan (Alger), ce moudjahid déclare ne pas comprendre comment depuis 1996 - date du dépôt de son dossier pour invalidité de guerre - aucun médecin ne l'a diagnostiqué pour établir le taux réel de son invalidité. Il précise que, le 20 septembre 1997, la commission nationale du ministère des Moudjahidine lui a accordé un taux d'invalidité de 50 %, alors que des médecins de l'hôpital de Douéra (Alger) lui ont - après auscultation - délivré un certificat au taux de 80%. Mais il ne pouvait introduire un recours qu'après un délai de cinq ans. Ce qu'il a tenté d'entreprendre le 19 novembre 2001 en déposant un autre dossier. Celui-ci ne sera, finalement, adressé au ministère des Moudjahidine que le 22 décembre 2002. En février 2004, le bureau de contrôle de ce département ministériel étudie le dossier en question. En novembre de la même année, une décision relève de 5% le taux d'invalidité du moudjahid Ahmed Heumaïdi-Zourgui, ce qui le porte actuellement à 55 %. Or, affirme ce dernier, « à chaque fois, la décision est prise sans que le médecin chargé de vérifier mon invalidité daigne vraiment faire le diagnostic qui s'impose ».