La localité nécessite une bonne prise en charge de la part des pouvoirs publics, surtout après les années sombres du terrorisme. En arpentant ses chemins vicinaux, tortueux et difficilement carrossables, le visiteur de la commune nordique de Minar Zarza, juchée à 1 500 m par rapport au niveau de la mer, découvre un village a priori en marge des grands développements urbains, comme le laissent suggérer l'absence d'un tissu urbanistique cohérent et la prédominance d'habitations anciennes. L'autre élément saisissant qui accroche le visiteur de cette localité, issue du découpage administratif de 1984, est cette quiétude ambiante qui laisse toutefois transparaître un air d'oubli et d'isolement prégnants. Cette petite agglomération montagnarde de la zone nord de la wilaya est fendue d'Est en Ouest par Oued El Kebir qui la traverse sur une distance de 15 km. La municipalité, qui s'étale sur une superficie de 66,5 km2 et abrite 2 300 habitants avec une forte communauté paysanne constituée de 25 mechtas, offre un relief montagneux à 80%. Plus de 70% de la population sont des jeunes que lamine un chômage implacable. Avec ses 300 ha de chênes, sa vocation pour l'oléiculture, à l'exemple de ses 5 huileries dont une disposant d'équipements modernes et produisant en moyenne 5 à 10 l d'huile pour un sac d'olives de 25 kg, ainsi que son énorme et enviable potentiel pastoral, la commune aspire à des lendemains, sinon radieux, du moins cléments. Nonobstant la nature accidentée de son territoire, Minar Zaraza recèle des atouts prometteurs et ô combien déterminants quant à son essor socio-économique, à l'image d'une superficie de 500 ha utiles à la céréaliculture et une étendue de 15 km2 de vergers longeant le cours de Oued El Kebir. A propos justement d'arboriculture, il y a lieu de noter qu'en dépit de leurs moyens dérisoires, les fellahs de la région produisent des fruits d'une qualité avérée. Le goût raffiné et la succulence de ses pommes, figues, poires et raisin, en sont un exemple édifiant. Exode rural La commune de Minar Zarza est l'une des régions qui a le plus pâti des incursions terroristes. Acculée par les hordes obscurantistes, sa population a déserté en masse ces contrées hostiles. Selon des témoignages concordants, plus de 400 familles ont dû, à leur corps défendant, abandonner terres et maisons dans l'espoir de trouver refuge sous des altitudes autrement plus accueillantes. La mémoire visuelle parle de la mise à feu par les forces du mal du parc communal de 5 bus scolaires et de plusieurs autres véhicules. « Près de 500 patriotes, raconte-t-on, ont pris les armes et se sont engagés dans la lutte anti-terroriste ». Contraintes de l'eau et du transport scolaire Le déficit hydrique qui dure depuis près de trois décennies est l'un des maillons faibles de cette commune à vocation typiquement agricole. A cette énorme défaillance, s'est greffée une litanie de problèmes occasionnés par les fuites récurrentes d'eau relevées sur des canalisations affreusement endommagées par l'effet des crues et l'usure du temps. Dans le cadre d'un programme sectoriel, un projet de renouvellement des conduites en fonte a été adopté pour mettre fin au casse-tête des déperditions. Par souci de renforcement des ressources hydriques, une étude géophysique financée par l'APC a aussi été initiée en vue de lancer des forages dans les localités d'El Anasser et Ghdir Etteldj. A la faveur de la paix retrouvée, les activités économiques ont laborieusement repris leur cours avec l'inscription de plusieurs projets dans le cadre du développement local.