Conjointement à l'origine du mouvement de protestation qui entame sa quatrième semaine, les deux syndicats, le SNTE et le SETE-UGTA ne veulent pas desserrer l'étau. Ils expliquent, dans la déclaration appelant à maintenir la mobilisation, que la fonction de corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité, dans le secteur de l'éducation, demeure «dépréciée» par l'autorité. Et de dénoncer le silence «effarant» du ministre de l'éducation. Comme la coalition syndicale s'insurge contre les «provocations et les interpellations» survenues durant la protestation. Les deux syndicats doivent se rencontrer le 14 février prochain à Béjaïa, vraisemblablement pour évaluer l'action prévue le 12 février à Alger, et qui se traduira par un rassemblement devant le siège du ministère de l'éducation. De son côté, la fédération des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa, dans une déclaration qu'elle a rendue publique, dit vivre mal les conséquences de cette grève. Sans remettre en cause les revendications des protestataires et relevant par ailleurs «l'absence d'écho de la tutelle qui persiste dans son mutisme», elle dénonce une scolarité perturbée par les arrêts de travail «handicapant la volonté déjà malmenée des enfants, et qui conduiraient à un échec total des résultats scolaires». La fédération en appelle aux pouvoirs publics «pour une prise en charge immé-diate des problèmes inhérents à cette situation».