Sur les 1257 candidates à l'examen du permis de conduire, 632 ont obtenu le fameux document de circulation, soit 50,27% pour la seule année dernière. ABéchar, la femme n'est pas seulement majoritaire dans certains secteurs comme l'éducation ou celui de la santé publique, mais rivalise désormais en chiffres avec l'homme dans la conduite automobile. Depuis quelque temps, d'aucuns auront remarqué de nombreuses jeunes filles conduisant une voiture pour leurs déplacements, se rendre aux lieux de travail ou dans les marchés. Les statistiques fournies par la direction des transports sont éloquents et démontrent cette évolution de la femme dans le Sud qui s'empare d'un créneau social détenu quasi exclusivement par l'homme, il n'y a pas si longtemps. Pour la seule année dernière, sur les 1257 candidates à l'examen du permis de conduire, 632 avaient obtenu leur permis soit 50,27%. Au premier semestre de l'année en cours, sur les 876 personnes de sexe féminin, 395 avaient été admises à conduire un véhicule léger. Néanmoins, si la femme demeure quasi exclue du secteur économique qui reste la chasse gardée de l'homme, par contre, en matière de conduite automobile, certains y voient une rivalité lancée à l'homme par la femme qui jouit par contre de préjugés favorables en matière de prudence sur les routes. Les chauffeurs masculins, dans leur majorité, sont accusés, à cause de multiples imprudences, d'être à l'origine des hécatombes sur les routes nationales. Dans le Sud, les accidents de la circulation commis par les femmes au volant sont pratiquement inexistants dans la wilaya en termes de proportionnalité, s'accorde-t-on à reconnaître unanimement. En tout état de cause, la percée de la femme dans ce créneau est une réalité dans la région et qui bouleverse les mœurs locales et les mentalités rétrogrades, font remarquer les partisans de l'émancipation de la femme. Certes, les hommes détiennent toujours une avancée confortable mais risquent d'être devancés par le sexe opposé dans les toutes prochaines années. L'évolution est expliquée par l'autonomie de plus en plus affirmée de la femme qui travaille et facilitée aussi par l'accès au crédit bancaire que la loi de finances complémentaire 2009 vient brutalement de suspendre comme pour le crédit immobilier, d'ailleurs.