L'automne s'annonce effrayant aux yeux de centaines de familles recasées dans des chalets où, à ce jour, elles subissent le calvaire d'une vie précaire dans d'anciennes habitations, tant les fortes précipitations prévues par les services météorologiques suscitent de vives inquiétudes. En effet, le recensement de 2007 est toujours la référence pour l'identification par les APC de familles concernées par le phénomène d'habitation précaire. Ce dernier n'a pas été allégé, malgré le relogement de plus de 10 000 familles au niveau des communes de Baraki et des Eucalyptus. Dans la première, environ 5000 familles, dont une bonne partie habitait l'ancien quartier d'El Baraka, ont bénéficié de logements décents en attendant l'achèvement de la cité urbaine de 1278 logements à Baraki pour y loger le reste de familles recensées à travers les 4 vieux quartiers de la ville comptant des milliers de vieilles bâtisses alors que dans la seconde commune les cas les plus touchés ont été pris en charge, y compris les familles du fameux site précaire de Kourifa. 900 familles recensées dans 7 grands bidonvilles attendent toujours la fin de la construction de logements sociaux prévus pour la résorption de l'habitat précaire existant sur le sol de la commune des Eucalyptus. Dans la localité de Bentalha, les familles ont été relogées dans des chalets durant les deux dernières années mais des dizaines de familles recensées au quartier Doumi sont en attente d'être évacuées avant l'hiver. A Sidi Moussa, la situation s'affiche moins inquiétante de par le nombre limité de dizaines de familles vivant aux fermes et haouchs, ayant toutes bénéficié des projets d'urbanisation concernant la réalisation de conduites des eaux usées et commodités nécessaires et ce, « dans le cadre du Plan communal de développement de 2009 », indique-t-on. Cependant, la prévention de la population contre d'éventuelles inondations demeure la préoccupation majeure des habitants de localités rurales à Nezali et semi-urbaines à Lahouaoura et Lamirate où les opérations de rénovation et de réalisation des avaloirs sont entravées par les récentes pluies, ce qui ravive le risque de ne pouvoir évacuer les eaux de pluie annoncé par les services de la météo.