Le séisme du 21 mai dernier a été le catalyseur qui a permis aux pouvoirs publics de prendre avec plus de rigueur la sempiternelle problématique du relogement. Après 20 ans de vie dans la précarité et la promiscuité, l'espoir est enfin revenu. 220 familles vivant dans des bidonvilles à Garidi ont été transférées, hier, dans des chalets au niveau de la wilaya d'Alger. Plusieurs camions chargés d'acheminer les affaires personnelles de ces citoyens ont été mobilisés par les services de l'APC de Kouba. Lors de notre virée sur place, nous avons croisé une sexagénaire, les larmes aux yeux, assistant à la démolition de la bâtisse qui l'a vue naître, grandir et vieillir.«Je vis depuis plus de 20 ans ici, je sens comme une partie de moi-même qui s'arrache. Mais bon, il faut bien que je vive avec», lâche-t-elle avec une note de nostalgie. Aucun air de fête ne se dégageait chez ces habitants occupés à charger leurs meubles et autres ustensiles dans les camions réquisitionnés à cet effet. Une partie du site a été vidée de ses habitants dans une opération qui semble s'inscrire dans le temps. En effet, selon M.Chebala, vice-président de l'urbanisme de la commune de Kouba, «cette opération est effectuée dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, cela ne veut pas dire que nous allons nous arrêter là, nous comptons procéder dans les prochains jours à d'autres opérations similaires.» Pour ce qui est de l'utilité des sites rasés, l'interlocuteur dira qu'ils seront tous transformés en des infrastructures. «C'est le cas poursuit-t-il de celui de Garidi. Ce site sera transformé en une infrastructure sportive, nous voulons à travers cette opération d'éradication de l'habitat précaire, qui rentre le dans le cadre de l'amélioration des logements, réaliser des infrastructures», précise M.Chebala. En réponse à une question, s'il y'avait des habitants qui refusaient de quitter leurs taudis, M.Chebala dira qu' «après le recensement des familles bénéficiaires de chalets, nous n'avons jusque-là rencontré aucune résistance, c'est tout le monde qui était content.» Le séisme du 21 mai dernier a été le catalyseur qui a permis aux pouvoirs publics de prendre avec plus de rigueur la sempiternelle problématique du logement dont souffre la majorité des citoyens, une aubaine notamment pour ceux qui vivent dans des bidonvilles.