Le rejet est signifié aux élus locaux et aux autorités de la wilaya à travers une pétition exigeant «la délocalisation immédiate de cette source de dangers multiples». La décharge «forme une véritable ceinture d'ordures» autour du stade où paradoxalement se disputent des compétitions sportives, lui enlevant de sa connotation de bien-être et de bonne santé. Elle est située de surcroît, se plaignent les villageois, à une «cinquantaine de mètres» des premières maisons. Et d'énumérer les nuisances engendrées : en plus des odeurs nauséabondes et les moustiques, chiens errants, prolifération de rats et sangliers. Ce qui n'est pas sans mettre «en danger» la sécurité du citoyen qui ose s'aventurer de ce côté. Selon Nasredine, citoyen de la commune, le terrain assiette du stade relèverait du domaine privé (village Ait M'barek) mais vu «le manque de structures de loisirs» dans la localité, celui-ci a été concédé pour qu'il en soit fait usage de «stade seulement» et non pas pour servir de «dépôt d'ordures ménagères». Par ailleurs, notre interlocuteur se demande si l'entrée en service de la décharge avait reçu toutes les autorisations préalables, notamment celle de l'administration chargée du dossier de l'environnement. L'amoncellement des ordures est devenu volumineux car, est-il mentionné, des dépôts proviennent d'autres communes, pour ne pas faire le trajet jusqu'à la décharge de Adrar Oufarnou sise à l'autre extrémité de la commune de Béjaïa. Les signataires de la pétition, dont le nombre dépasse les deux cents, entendent, en cas de non satisfaction de leur revendication, empêcher «pacifiquement» tout nouveau dépôt d'ordures et enclencher les poursuites que la loi permet.