"Nous ne supportons pas la présence de la décharge à cet endroit, car elle nous a causé des maladies à nous et à nos enfants. Nous demandons à ce que les autorités fassent vite pour créer une autre décharge loin du périmètre urbain." C'est une situation des plus intenables que vit la population de la ville de Berrouaghia du fait des fumées suffocantes et odeurs nauséabondes qui se dégagent de la décharge publique située à proximité du périmètre urbain. Recevant les ordures ménagères de l'agglomération, la décharge publique est depuis plusieurs années la hantise des riverains qui, incommodés par la fumée, sont obligés de fermer ouvertures et volets. Le manque d'aération des intérieurs a eu des conséquences néfastes sur la santé des habitants qui se plaignent d'infections respiratoires, d'allergies et autres maladies chroniques. Le choix du site n'ayant pas pris cas de certains paramètres inhérents à sa localisation, notamment son emplacement au bord d'une route nationale (RN 62) et sa proximité d'un cimetière, est de nature à expliquer les effets négatifs induits par l'infrastructure qui, indique-t-on, a déjà atteint les limites de son exploitation. D'ailleurs, est-il expliqué, les ordures sont souvent charriées par les vents à des centaines de mètres du site, au détriment des terres limitrophes qui sont, de ce fait, stérilisées par les dépôts de plastique, de tôles et dépôts divers. La population subit aussi les effets provoqués par les odeurs qui s'exhalent de l'endroit suite à l'incinération des ordures dont les fumées se répandent sur les quartiers de la ville, et même au-delà, par temps de vent et de sirocco. Outre que les amoncellements des détritus et autres gravats sont sortis du cadre de la décharge et débordés sur la chaussée de la RN62, le lieu est aussi envahi par les animaux errants, dont des sangliers et des petits canidés, dont la présence est devenue une menace pour les automobilistes et les riverains. "Nous ne supportons pas la présence de la décharge à cet endroit, car elle nous a causé des maladies à nous et à nos enfants. Nous demandons à ce que les autorités fassent vite pour créer une autre décharge loin du périmètre urbain car nous craignons pour notre santé du fait des émanations de fumée et de l'incinération de produits chimiques. Les autorités sont au courant du problème, ayant été destinataires de multiples doléances adressées aux différents niveaux hiérarchiques, mais en vain". Les principaux quartiers où sont localisés les grands ensembles d'habitation sont aussi des foyers de moustiques et de rats faute de vidange des caves inondées et faute d'opérations de démoustication pendant la période larvaire. Les citoyens interrogés ont déclaré que l'enlèvement des ordures ne se fait pas de manière régulière par les services communaux, situation qui a ajouté un cran au malaise que connaissent les cités. "Les campagnes de nettoiement entreprises par les habitants pour préserver leur cadre de vie et leur environnement n'ont pas donné les résultats escomptés, car les détritus et les gravats déposés n'ont toujours pas été enlevés par les services de la commune". M. E.