«Le comité directeur de la LADDH s'est réuni le 23 mars 2012 sur convocation de son président. Lors de cette réunion, le président a fait un exposé sur les questions organiques de l'organisation et sur la situation des droits de l'homme en Algérie. Il a notamment informé les membres du comité directeur de son intention de se porter candidat aux élections législatives du 10 mai 2012», annonce la LADDH, dans un communiqué rendu public hier. Engagé dans la course pour les législatives, en conduisant la liste du Front des forces socialistes (FFS) à Alger, Mostefa Bouchachi devra convoquer, au début du mois d'avril prochain, une réunion extraordinaire du conseil national de la Ligue pour élire le nouveau président. «Après consultation du comité directeur, et conformément aux statuts de la LADDH, le président va convoquer incessamment une réunion extraordinaire du conseil national», lit-on encore dans le même communiqué. Cette dernière, affirme une source proche de l'organisation, se tiendra avant le début de la campagne électorale devant être lancée le 15 avril prochain. «Le nouveau président sera élu par les 56 membres du conseil national. Mais il n'y a aucune crise à la Ligue contrairement aux rumeurs distillées ces derniers jours», explique notre source. En tout cas, le retrait de Mostefa Bouchachi ouvre la voie à la succession au sein de la Ligue. Le vice-président de l'organisation et membre du barreau d'Alger, maître Noureddine Benissad, est pressenti pour lui succéder, d'autant que dans la tradition de la LADDH, rappelons-le, c'est le vice-président qui prend la place du président qui se retire. Mostefa Bouchachi a été élu pour la première fois, président de la LADDH, en novembre 2007. C'était suite à une réunion extraordinaire du conseil national de l'organisation. Il a été reconduit à l'issue du 3e congrès tenu en mars 2010. Avocat, Mostefa Bouchachi s'est distingué par son engagement pour la défense des droits de l'homme et pour le changement démocratique en Algérie. Après les émeutes de janvier 2011, Mostefa Bouchachi était parmi les initiateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) de laquelle il s'est vite retiré. En mai 2011, il avait refusé de prendre part aux consultations sur «les réformes politiques» menées par le président du conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Dans la foulée, il avait vivement critiqué le contenu des textes législatifs adoptés par le Parlement, en affirmant qu'«il n'y a aucune volonté de changement chez le régime».