Les petits rongeurs ont pris possession de la cité sans que l'on puisse dire quoi que ce soit », telle est la réflexion d'un citoyen de la Nouvelle ville de Tizi Ouzou. En fait, il n'est pas le seul à se plaindre de cette invasion de rats et de souris dans les grandes cités de la capitale du Djurdjura. Ces petites bêtes ne se contentent plus d'infester les rues et autres décharges et poubelles. Elles ont poussé leur « audace » jusqu'à s'inviter dans les demeures. D'ailleurs, le marché des raticides a explosé à Tizi Ouzou, comme en témoigne ce droguiste qui atteste renouveler son stock de produits pratiquement une fois par semaine. Rien n'arrête ces bestioles, pas même la hauteur de l'immeuble, comme le soulignera un habitant de la cité du Djurdjura (Ex-Killery), qui habite au 8e et dernier étage et qui mène une chasse sans merci à une souris qui a élu domicile chez lui. Ce phénomène, en fait, trouve son origine dans la mauvaise prise en charge de l'hygiène de nos cités. Il y a, certes, un incivisme criant des citoyens mais aussi un manque flagrant de la prise en charge de ce problème par les responsables en charge de l'environnement et surtout de la gestion des ordures ménagères dont l'enlèvement laisse énormément à désirer. Il n'est pas normal que l'on ne se penche pas plus sérieusement sur le problème du ramassage des déchets qui restent parfois jusqu'à trois jours dans des bacs à ordures inadéquats. Ainsi, comme les bacs sont remplis à ras, les citoyens sont contraints de déposer à même le sol leurs ordures pour le plus grand bonheur de ces rongeurs vecteurs de maladies menaçant la santé des habitants. D'où l'urgence de revoir la gestion du ramassage des ordures et élaborer une stratégie dans ce sens.