L'hebdomadaire américain Newsweek du 5 octobre fait sa une européenne sur Nicolas Sarkozy, titrant sur le « complexe d'Obama » dont souffrirait le président français et consacrant un article aux points communs entre les deux hommes malgré des relations sans chaleur. En dépit du titre, l'article, signé du journaliste Christopher Dickey, souligne que Nicolas Sarkozy, arrivé au pouvoir un an et demi avant son homologue américain, semble lui avoir montré la voie dans bien des domaines, « des pirates somaliens à l'Iran en passant par le G20, la prime à la casse, la taxe carbone, ‘‘l'afghanisation'' de la guerre en Afghanistan, la manière d'aborder la belligérance russe et les ouvertures de paix envers la Syrie ». Le style de Sarkozy consiste à « être partout à la fois (...) et dans ce domaine aussi, Obama semble parfois suivre sa voie », note Newsweek. Pourtant, les relations entre les deux hommes sont « loin d'être idéales » : Barack Obama semble « parfois à peine remarquer son homologue hyperactif » ; à l'inverse, Nicolas Sarkozy ne trouve pas que le président américain soit un dirigeant « suffisamment ferme ». Le problème de leur « manque de complicité », selon Newsweek, tient en partie au fait que « tous les deux veulent être aux avant-postes de chaque initiative : Obama, parce qu'il est président des Etats-Unis et Sarkozy parce qu'il est très ambitieux et que les Français sont très ambitieux pour lui ». Et l'auteur de comparer les deux hommes à des acteurs hollywoodiens : Sarkozy serait « le minuscule Joe Pesci, tout en tics et en poses, jouant face à Denzel Washington, tout en dignité et en réserve ». L'article n'en est pas moins élogieux à l'égard du président français et considère comme dommage que Barack Obama et lui ne soient pas plus proches, car « quand leur partenariat fonctionne, il donne des résultats saisissants », à l'image de la lutte contre les pirates somaliens. Sans compter que « Sarkozy n'est pas quelqu'un qu'on veut voir travailler contre soi », conclut l'article.