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L'errance perpétuée par une exposition
COUP D'ENVOI DE L'EVENEMENT “MAHMOUD DARWICH, UNE VIE DE POESIE”
Publié dans Liberté le 03 - 10 - 2009

Organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) en partenariat avec les éditions Barzakh, “Mahmoud Darwich, une vie de poésie” est une manifestation de trois jours, dédiée au poète palestinien. Le programme a été entamé jeudi par une exposition et une prestation de danse. Cependant, la froideur du Mama, lieu de l'exposition, a contrasté avec la chaleur de l'œuvre de Darwich.
Jeudi dernier, le Musée d'art moderne et contemporain (Mama) a abrité le vernissage de Rachid Koraïchi intitulée “Une nation en exil”, et qui s'inscrit dans le cadre de la manifestation “Darwich, une vie de poésie”. Inaugurée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, cette exposition comporte 84 œuvres, entre gravures et calligraphies, réalisées par le plasticien Rachid Koraïchi et le calligraphe irakien Hassan Massoudy, en 1981, 1984, 1987 et 1991. Bien qu'exposées à plusieurs occasions, les gravures et autres calligraphies n'ont jamais été présentées dans leur intégralité. L'Algérie a donc l'exclusivité sur cette exposition qui propose également des projections de Mahmoud Darwich déclamant son verbe haut et virulent, entre autres en Algérie ; ainsi que des bandes sonores de Mahmoud Darwich accompagné en musique par le trio Joubran.
On trouve également des extraits d'émissions auxquels Darwich a participé, notamment “Le Cercle de minuit” de France 2, à laquelle il a été invité avec Rachid Koraïchi. L'exposition “Une nation en exil”, en forme de mouâllaqat s'articule autour de textes emblématiques de Mahmoud Darwich, notamment Qassidat Beyrouth, Acheq Min Filastine, Une Belle dans Sodome, Qassidat El Ard, etc. Ces textes sont présentés en arabe et en français (traduit pour la plupart par Elias Sanbar, et même Abdellatif Laâbi) ; puis, on trouve ces mythiques poèmes transformés avec doigté et ingéniosité en gravures de Koraïchi et en calligraphie. De plus, l'intérêt de Rachid Koraïchi pour Mahmoud Darwich, n'est pas fortuit. Il remonte à 1981, lors de la rencontre des deux créateurs à Tunis. Depuis, Rachid Koraïchi a décidé de donner une autre dimension à la poésie de Darwich, de faire une sorte de transfert de l'art du langage à l'art visuel : transformer des mots éminemment humains qui titillent la sensibilité et s'adressent à l'inconscient de l'être, en une œuvre visuelle. Peut être Koraïchi voulait-il connaître l'effet qu'aurait l'œuvre de Darwich qui se confond avec sa personne, une fois placée dans une autre forme artistique. Aurait-elle le même effet ? Car l'œuvre du poète a traversé le temps et a transcendé son contexte pour devenir une œuvre accomplie et complète, humaine, humaniste et largement pluridisciplinaire, puisqu'elle a joliment débordée, notamment au théâtre et dans la musique. En tout cas, l'exposition “Une nation en exil” est visible jusqu'à la fin du mois d'octobre. Et pour l'immortaliser, un beau-livre portant le même titre, Une nation en exil, paraîtra pour le Salon du livre d'Alger. En revanche, et malgré la beauté et l'originalité de cette exposition, la chaleur et la verve du verbe Darwich, a perdu de son intensité dans l'univers blanc, neutre et froid du Mama.
En deuxième partie, le beau monde convié à ce vernissage, a eu droit à une prestation de danse contemporaine des sœurs Bélaza. En effet, les convives ont été invité au premier étage pour assister à ce spectacle d'une vingtaine de minutes, durant lequel les deux danseuses devaient exprimer par le corps, toute la beauté douloureuse de l'œuvre de l'infatigable poète, troubadour des temps modernes.
Accompagnées et portées par la voix de Darwich et quelques accords du oud mélancolique, les deux danseuses n'ont pas intéressées grand monde car elles n'étaient pas sur une estrade, et puis la salle ne s'y prêtait nullement. Les gens arrivaient à peine à voir le spectacle.
Dans l'ensemble, l'ouverture de cette manifestation a été quelque peu ratée, ne tenant ainsi que quelques-unes de ses promesses. Contrairement à Darwich qui s'est affranchi de tout sauf de la passion, l'inauguration de “Mahmoud Darwich, une vie de poésie”, englobait tout… sauf la passion !


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