Les 104 logements affectés par décision en 1989 demeurent encore en chantier. A cet effet, les attributaires respectifs décident de rompre avec une expectative fort déprimante. Néanmoins, les actions de contestation ne sont menées que pour attirer l'attention des autorités concernées afin de régulariser ce cas. Réaction, le directeur du logement de la wilaya, le wali délégué et le P/APC ont, doit-on le préciser, manifesté une certaine volonté, laissant entendre une prise de décision dont le but est d'intégrer ce projet dans un cadre juridique. Il convient de rappeler que l'APC a confié, en 1989, la réalisation de ces logements à une promotrice. Mais en raison des difficultés financières, les travaux ont dû être bloqués pour ne reprendre qu'en 1999. « Pour concrétiser ce projet, le P/APC a convié les bénéficiaires à engager une somme d'argent. Certains ont versé 7 millions. D'autres ont déboursé 21 millions de centimes », a précisé le président de l'association Ennasr. En dépit de ces versements, les travaux ont de nouveau connu un arrêt. La situation a demeuré ainsi jusqu'au mois de mars 2004. Les bénéficiaires ont alors décidé d'ébruiter leur affaire, pour attirer l'attention des autorités compétentes. « Nous avons occupé nos logements respectifs pour faire entendre nos droits », a expliqué le même président. Récemment, un groupe de bénéficiaires ont pris attache avec notre rédaction pour nous faire part de leur vive inquiétude. D'après leurs déclarations, des personnes inconnues, apparemment intéressées par les 104 logements, ont été remarquées à l'intérieur des immeubles : « Nous attendons l'attribution des logements affectés depuis 16 années. Entre temps, nous continuons à subir les conditions les plus désastreuses provenant de nos masures qui datent de plus d'un siècle. Sachant qu'à l'intérieur de chacune d'elles, s'entassent plus de 12 personnes. Que manigance-t-on contre nous ? », s'interroge un bénéficiaire. Contacté, le P/APC a affirmé que deux séances de travail ont été organisées en janvier 2005. L'objectif est d'élaborer une convention engageant la direction du logement, la wilaya déléguée, l'APC et l'entreprise de réalisation afin d'intégrer le projet des 104 logements au programme relevant des logements sociaux participatifs. « Le directeur du logement a contribué énormément avant d'aboutir à cette solution insérée dans un cadre juridique », a-t-il observé. Et d'ajouter : « Mais je rejette catégoriquement l'idée selon laquelle les logements seraient cédés ou mis en vente à d'autres personnes. Et si quelqu'un a une preuve, qu'il la présente. » Pour sa part, le directeur du logement de la wilaya a déclaré que l'ex-wali d'Alger a établi avant son départ l'arrêté de transfert du terrain où sont implantés les 104 logements. A cet effet, il a été convenu d'intégrer cette réalisation au programme aidé suivant la formule « clos et couvert ». Cela veut dire que les travaux de finition seront pris en charge par l'acquéreur après l'attribution. Cet interlocuteur a confirmé cependant la tenue des séances de travail organisées conformément aux instructions de l'ex-wali d'Alger. « Au cours de la seconde séance déroulée en présence de la promotrice, nous avons convenu d'intégrer les 104 logements au programme participatif. Ce qui permet d'engager la réalisation dans une procédure réglementaire. Ainsi, le projet, qui était à l'arrêt pendant cinq ans, a redémarré. Les bénéficiaires n'ont pas à s'inquiéter », a-t-il rassuré. Et de poursuivre : « La proposition de convention où figurent l'arrêté de transfert, la liste des bénéficiaires et la description technique du projet, délimite le cadre suivant lequel la promotrice poursuit la réalisation. »