Entamée le 1er avril, la grève de la faim observée par une trentaine de travailleurs sur les 88 licenciés par la direction de l'hôpital de Chlef, se poursuit toujours. Les grévistes, essentiellement des contractuels exerçant en tant que gardiens, femmes de ménages et ouvriers professionnels, réclament leur réintégration dans leurs postes respectifs. Ils ont été licenciés le 31 décembre 2006 pour « absence de postes budgétaires », selon la version de l'administration. Néanmoins, les employés rejettent cette explication dans la mesure où, disent-ils, ils ont été recrutés légalement par les mêmes services en 2003 et attendaient la régularisation définitive de leur situation administrative. « Alors qu'on attendait notre titularisation, nous avons été désagréablement surpris par la décision de licenciement qui nous avait été notifiée la veille des fêtes de l'Aïd El Adha. Inutile de vous dire comment cela a été accueilli par les concernés, tous des pères de famille », nous a déclaré l'un d'eux. Ultime recours Dans un autre communiqué, daté du 3 avril, les protestataires ont fait état de pressions pour annuler leur mouvement de grève qui, d'après eux, est leur ultime recours pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur cas. Ils demeurent toutefois déterminés à poursuivre leur action jusqu'à la satisfaction de leur revendication principale. Nous avons tenté, hier, d'avoir des informations sur le sujet auprès de l'administration sanitaire, malheureusement, les responsables concernés étaient injoignables. Les grévistes sont allongés à même le sol, sur un coin faisant face à l'accès principal de l'hôpital de la ville. Tout autour, des pancartes et une banderole sont déployées, sur lesquelles ils réitèrent leur réclamation. Certains, mal en point physiquement, ont du mal à se prononcer ou à dialoguer avec leur entourage. Pendant ce temps, face à cette situation dramatique, les autorités locales observent un silence étrange.