Jeudi matin, les joueurs de l'équipe nationale ont accompli un double devoir, en dehors du rectangle vert où ils ont l'habitude de s'exprimer. Nous avons participé à une campagne de sensibilisation pour la lutte contre la violence dans les stades et prôné le fair-play. C'est un message fort que nous avons adressé aux supporters. Avec Ziani, Bouguerra, Raho et le coach Rabah Saâdane, j'ai prêté ma voix à cet appel. En tant que principaux acteurs véhiculant les nobles principes contenus dans la Charte du football, nous avons aimablement prêté notre image à cette initiative qui, j'espère, sera suivie par d'autres dans la même direction. Le football, ce n'est pas uniquement un bipéde qui tape dans un ballon. C'est aussi un vecteur, un symbole pour la jeunesse passionnée de football. La matinée s'est ensuite poursuivie à SOS village d'enfants à Draria.Tous les joueurs, accompagnés par les membres des staff-technique et administratif, se sont rendus sur les lieux pour apporter la joie et le bonheur dans le cœur des enfants qui vivent dans ce village. C'était un moment émouvant. Nous, les plus anciens du groupe, nous avons retrouvé les enfants que nous avons rencontrés en 2004, lors de notre première visite. A l'époque, ils étaient pas plus haut que trois pommes. Aujourd'hui, c'est presque des adultes. Leur visage irradiait de joie. Nous les avons pris dans nos bras, immortalisé ces magnifiques instants par des photos-souvenirs qui garniront leur albums-photos. Je rends un vibrant hommage aux femmes qui s'occupent des enfants H24. Elles se dévouent quotidiennement pour eux. Le personnel est à féliciter pour tout ce qu'il fait pour les enfants du village. Les joueurs de l'équipe nationale ont été très sensibles à la situation des pensionnaires du village. Il est vrai que les footballeurs de haut niveau sont parfois des êtres choyés, adulés au point où ils oublient qu'il y a des gens pauvres, malades et malheureux. Cette visite dans le village pour enfants à Draria, nous a permis de relativiser beaucoup de choses. Dans ces moments, on ne pense pas au football et à tous ses bons côtés. C'est pour cela, que je salue le dévouement du personnel, sans qui les enfants seraient malheureux ou plus là. j'espère que la communauté nationale n'oublie pas cette frange de la société avec qui la vie n'est pas toujours rose. Dimanche contre le Rwanda, on se donnera à fond pour perpétuer la joie et le bonheur de ces enfants. L'événement (le match et sa préparation) nous a vite rattrapé. Jeudi soir, le coach a tracé les contours de notre mission. Préparation, concentration, étude du jeu de l'adversaire. Nous rentrons dans le match.