De nombreux points seront abordés et débattus par les membres du conseil national, ayant trait au parti, ou plus globalement à la situation qui prévaut dans le pays. «L'ordre du jour est tout d'abord bien évidemment, l'analyse politique du pays et de la situation, plus d'un mois après l'élection d'un nouveau Parlement», précise Ali Laskri, premier secrétaire du FFS. «Les conseils fédéraux des wilayas se sont réunis, et de nombreuses rencontres régionales ont eu lieu. Le conseil national débattra aussi de la restructuration du parti qui se déroulera de juillet à septembre, ainsi que d'autres questions organiques», poursuit-il, éludant les soubresauts internes qui secouent le parti. Autre objet de cette réunion : la préparation des élections locales qui se tiendront en automne. Toutefois, avant d'entamer une nouvelle course aux voix, il sera effectué une évaluation de la dernière campagne électorale des législatives du 10 mai dernier. A l'issue de ce scrutin, le plus vieux parti de l'opposition a pu décrocher 27 sièges sur les 462 que compte l'Assemblée populaire nationale (APN). «Notre participation aux élections législatives a été une participation tactique. Le nombre de sièges obtenus n'est pas le plus important et n'a jamais été notre objectif premier», se défend Ali Laskri. «Nous n'avons eu de cesse de clamer que notre but était la mobilisation, ou plutôt la ‘remobilisation' politique des forces algériennes, l'investissement politique auprès de la base militante du parti et des citoyens afin de réhabiliter l'action politique», poursuit le premier secrétaire du FFS. Et, selon ce dernier, cet objectif a été atteint. «Le pari a été tenu. Il y a eu une mobilisation incroyable autour du FFS. Nous avons pu constater que l'engouement populaire a été formidable durant cette campagne», se réjouit M. Laskri. «Seulement, cela ne s'est pas traduit dans les résultats, et ce pour les raisons de déroulement du scrutin que l'on connaît et les nombreux dispositifs mis en place par le pouvoir afin d'en biaiser l'issue», déplore-t-il. Toutefois, tient-il à souligner une énième fois, «le FFS ne s'est jamais fait d'illusions quant aux gages de transparence et autres garanties de crédibilité donnés par le pouvoir». Par ailleurs, le rôle qu'auront à jouer les députés du FFS au sein de l'APN sera aussi abordé par le conseil national. «La question de la visibilité des élus au sein de l'APN sera discutée durant cette session. Le FFS ne siègera pas au bureau de l'APN, ni dans les structures d'aucune instance ou commission permanente de l'assemblée. Ainsi, les députés garderont toute leur crédibilité et leur autonomie, afin d'intervenir et d'agir activement», explique M. Laskri.