Interrogé récemment par un confrère de la radio, lors de l'émission hebdomadaire le « forum de la presse », sur les terres agricoles urbanisées, le directeur des Services Agricoles a révélé que ses services se sont toujours opposés à cette opération. « Notre refus est mentionné sur les procès-verbaux de la commission en charge de ce dossier. Nous avons toujours émis un avis défavorable quant à l'intégration de parcelles de terres agricoles dans les réserves foncières urbaines », a-t-il déclaré à propos des espaces détournés depuis 2004 pour des projets de construction dans les domaines, notamment de l'habitat et de l'enseignement supérieur à Chlef, Chettia et Ouled Fares. « Cette position n'a pas été du goût de certains responsables qui nous ont accusés de vouloir bloquer le développement local. Nous voulions tout simplement protéger les terres agricoles qui sont parmi les plus fertiles de la région. Et puis, il y a des wilayas comme Alger et Témouchent, par exemple, qui ont su préserver leur potentiel agricole en construisant plutôt sur les piémonts », a-t-il ajouté, en soulignant que l'extension de la ville de Chlef devait se faire vers le sud de la commune. Cette option est contenue, rappelons-le, dans les recommandations des experts et aménageurs ayant planché sur le sujet suite au séisme du 10 octobre 1980. Signalons que plus de 500 hectares de terres agricoles, situés sur la plaine du Cheliff, ont été affectés au secteur de la construction à la demande des responsables en poste à l'époque. La cession qui s'est effectuée en catimini a, comme il fallait s'y attendre, été totalement désapprouvée par les habitants.