La coalition des principaux candidats de l'opposition à l'élection présidentielle du 30 août au Gabon a exprimé hier « rejet » et « dégoût » après la décision de la Cour Constitutionnelle de valider l'élection d'Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo. « Nous (...) exprimons notre rejet de ces décisions (de la Cour constitutionnelle) et le dégoût qu'elles nous inspirent, tant elles rappellent les sombres heures de notre histoire récente et nous désolent du crédit à accorder aux institutions de notre pays », a affirmé l'ancien Premier ministre et candidat malheureux, Jean Eyeghe Ndong, président de la coalition. La coalition rassemble les principaux candidats, dont l'opposant historique Pierre Mamboundou et l'ex-ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, arrivés respectivement 2e et 3e selon le nouveau comptage, ainsi que l'opposant Zacharie Myboto (4e) ou un autre ancien Premier ministre, Casimir Oye Mba. L'élection d'Ali Bongo comme successeur d'Omar Bongo Ondimba, décédé en juin après 41 ans au pouvoir, a été confirmée lundi soir par la Cour constitutionnelle gabonaise. Elle a rejeté ou déclaré irrecevables les 11 recours en annulation du scrutin déposés par neuf candidats et une citoyenne. D'après la Cour, M. Mamboundou arrive en deuxième position avec 25,64% des voix devant l'ex-ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, crédité de 25,33% des suffrages.