Le projet d'extension de l'hôpital de Tigzirt remonte à plus de vingt ans. De report en report, ce n'est que ces dernières semaines que les travaux connurent un démarrage effectif. Le terrain jouxtant cet hôpital qui date, faut-il le rappeler, de l'époque coloniale est de nature argileuse, un autre aspect qu'il a fallu noter de la part du maître de l'œuvre. La nouvelle a cependant réjoui la population locale, nonobstant le fait qu'elle se sent lésée par rapport à d'autres localités. De plus, faute d'un bloc opératoire, les affres des évacuations à risques et autres cas gravissimes, induisant des frais difficilement supportables, sont encore vivaces dans l'esprit de bon nombre d'habitants. Pour eux, le trajet est loin et coûteux. L'exiguïté de la structure est telle que les 35 lits disponibles sont nettement en deçà des besoins de la population de plusieurs communes. Ainsi, d'après M. Adja Aomar, gestionnaire de cet EPH, il est prévu un bâtiment de 3e étages, en plus d'un sous-sol destiné aux services généraux, tels que la cuisine, la buanderie, le magasin. Le rez-de-chaussée sera destiné aux urgences médicales, un service à équiper de radiologie, d'un laboratoire et d'une salle de consultations. Le service de chirurgie sera installé au 1er étage. Le 2e étage, sera quant à lui réservé à la gynécologie obstétrique doté d'une maternité. Enfin le 4e étage, sera affecté au service de pédiatrie. Néanmoins, la lancinante problématique à plusieurs variantes a trait à la disponibilité en nombre et à la pérennisation des spécialistes. Cette perspective de sédentarisation serait à prendre en compte par les pouvoirs publics en vue d'une utilisation optimale des services projetés. Car, la réception de ce projet est prévue, mis à part les aléas climatiques, dans deux ans.