Le mouvement palestinien Hamas a demandé hier à la médiation égyptienne de lui accorder encore « plus de temps » pour qu'il puisse « examiner l'accord de réconciliation inter-palestinien », exigeant d'inclure le droit pour les Palestiniens « de résister » face à l'occupant israélien, a indiqué un porte- parole. « Le Hamas a officiellement demandé à l'Egypte de lui donner deux à trois jours pour achever ses consultations internes », a déclaré Taher al-Nounou, porte-parole de l'ex-gouvernement limogé du Hamas, à Ghaza. Ce dernier n'a pas donné plus de détails sur cette question. De son côté, un porte-parole d'une coalition d'organisations palestiniennes basées à Damas, en Syrie, dont fait partie le Hamas, avait souligné récemment dans un communiqué que les « factions palestiniennes ne signeront l'accord (proposé) par l'Egypte que si le texte inclut les principes et les droits palestiniens, notamment le droit à la lutte contre l'occupation sioniste ». Prévue initialement pour le 26 octobre au Caire, la signature de cet accord de réconciliation inter-palestinien a été repoussée à une date ultérieure. Aux termes de la proposition présentée par la médiation, les mouvements palestiniens Fatah et Hamas étaient censés signer séparément cet accord avant le 15 octobre, et la date du 20 octobre pour les autres factions palestiniennes. Le mouvement Fatah, dirigé par le président Mahmoud Abbas, a déjà signé et remis l'accord à la médiation égyptienne, avait indiqué un responsable du mouvement, Azzam al-Ahmad, arrivé hier au Caire. Seul le Fatah… Par ailleurs, d'autres groupes palestiniens basés à Damas ont refusé de signer l'accord de réconciliation inter-palestinien proposé par l'Egypte, a affirmé hier un porte-parole de ces factions dans un communiqué. « Les factions palestiniennes ne signeront pas l'accord (proposé) par l'Egypte que s'il inclut les principes et les droits palestiniens, notamment celui de la lutte contre l'occupation sioniste », a indiqué Khaled Abdel Majid, chef du Front de lutte palestinien (FLP) et porte-parole des organisations palestiniennes basées à Damas où vit le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaâl. Il a ajouté que ces groupes reprochaient à l'Egypte de ne pas avoir inclus dans ses propositions « une vision politique concernant le conflit (avec Israël) et l'agression contre notre peuple ». L'accord proposé par l'Egypte devrait inclure également la question de « Jérusalem et les dangers de judaïsation et d'agression permanente qui menacent cette ville sacrée », ainsi que « le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers », selon M. Abdel Majid. « Nous demandons à tous les mouvements palestiniens (...) d'agir rapidement pour prendre les mesures nécessaires afin de préserver la cause palestinienne des dangers qui la menacent et de demeurer attachés à tous les droits historiques de notre peuple », poursuit le communiqué.