C'était à l'occasion du 37e anniversaire de sa disparition (à l'âge de 25 ans) qui a été célébré dans la soirée de samedi dernier dans la salle Amari Serbah, au cœur de la ville, par l'association musicale El Afrah qu'il avait lui-même créée en 1966. Le fait marquant a été sans conteste la présence de nombreux admirateurs de ce chanteur hors du commun, de vieux, de jeunes et même des artistes en herbe de l'école de formation du groupe El Afrah. Dans des moments marqués à la fois par l'émotion et la nostalgie, on s'est rappelé la période faste de la culture à ex-El Asnam (devenue Chlef depuis le séisme) et de l'empreinte laissée par cet enfant prodige dans ce genre musical. A l'âge de 21 ans, il avait participé notamment au Festival national de la musique populaire à Alger, aux côtés de cheikh El Ghaffour et d'autres artistes de renom. Il avait aussi côtoyé le grand maître du chaâbi de Mostaganem, Abdelkader Bendaâmeche, qui exerçait à l'époque à El Asnam. Même si Djelloul n'est plus de ce monde, il a laissé derrière lui des œuvres et une relève qui a su reprendre le flambeau, à l'image des chanteurs Berrabha, Megharia et Sahoudj. Des chanteurs de la ville côtière de Ténès, comme Hemida Mendil et Hamdid Allal, étaient également au rendez-vous et ont tenu à participer à cette célébration. La soirée qui a débuté à 20h s'est poursuivie jusqu'à une heure tardive, avec au programme des chansons des artistes précités ainsi que d'une pléiade d'interprètes d'autres genres musicaux (moderne, oranais et marocain), tels que cheikh Zahra, Djamel Mekhata, Saïdi Sadek et Maâmar Zerrouki. En fait, cette célébration, qui a connu un franc succès, démontre on ne peut mieux que le chaâbi n'est pas mort à Chlef et qu'il retrouvera certainement sa place d'antan, pour peu que ses principaux animateurs et acteurs soient mis dans des conditions favorables.Bravo aux organisateurs !