Il aura fallu 1998 pour lui consacrer une journée nationale. Elle qui surplombe la colline d'Alger, face à la mer et ce depuis des siècles. En fait, depuis 1556 environ pour les premières bâtisses. La Casbah d'Alger s'érige comme un rempart, affronte les courroux du ciel et se dresse noblement face à la mer. Rien ne la domine et nul ne peut l'affronter. Rien ou presque. Si ce n'est l'usure du temps, les traces de passages héroïques ou les stigmates d'une histoire. La Casbah a vieilli. Sans être partisane d'un relookage dernière tendance ou d'un lifting longue durée, la vieille ville désespère du peu d'attention qui lui est consacrée. Au moins lui accordera t-on, le temps d'une journée, éloges et sourires. Ce fameux jour, c'est-à-dire le 23 février, sera consacré au « Diadème d'Alger ». Projection de films, expositions photos, concert, sont à l'ordre du jour. Chapeautée par la Wilaya d'Alger, la célébration de la Casbah d'Alger se poursuivra jusqu'au 3 mars. A la cinémathèque, différents films traitant du sujet seront projetés les 23 et 24 février tels que La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo. Au centre des arts et de la culture du palais des Raïs (bastion 23), se tiendront expositions d'art plastique, suivies de débats animés par des architectes et docteurs en histoire. La Casbah d'Alger, classée en 1992 patrimoine universel par l'UNESCO, délivrera quelqu'un de ses secrets par le biais de ces personnalités. Et parce que la Casbah est également chantée, un concert chaâbi lui est consacré au Théâtre national d'Alger, ce soir.