Les lycéens de Tizi Rached sont doublement pénalisés. A l'image de nombreux lycées dans la wilaya de Tizi Ouzou, ces élèves ont marché, samedi dans la matinée. Leurs mots d'ordre ainsi que leurs peines ne diffèrent pas de ceux des autres établissements qui ont débrayé le même jour. Ils ont exprimé peine, colère et débordement contre la surcharge du nouveau programme et l'inadéquation de la nouvelle approche méthodologique de l'enseignement. Mais ce n'est pas tout. La plupart des classes de terminale connaissent un retard considérable dans de nombreuses matières. « Le professeur d'allemand a été affecté 5 mois après le début de l'année scolaire. En outre, étant élu à l'assemblée locale, la venue du prédécesseur de l'enseignant d'anglais a mis près d'un mois pour prendre son poste », dit un lycéen. « De ce fait, au rythme où vont les choses, les cours seront difficiles à rattraper. Nous sommes saturés et stressés », ajoute-t-il. Au-dessus de tout, l'examen du bac les préoccupe. « On ne finira jamais le programme à temps de toute façon. Pour la littérature arabe par exemple, on est à la 4e unité alors qu'il y en a 12 au programme. Idem pour l'anglais où nous venons à peine de terminer la première unité ». A Tizi Rached, les lycéens ne décolèrent pas.