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Ançar Eddine et le poids de son leader
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2012

Mouvement armé issu de la rébellion touareg et encadré par ceux-là mêmes qui étaient à l'origine des premières révoltes, particulièrement celle de 1990 menée par le MPLA, à sa tête Iyad Ag Ghali, Ançar Eddine, composé de Maliens, prône l'application de la charia et s'oppose à toute partition du Mali que revendique l'autre mouvement armé également malien et dont il est issu, le MNLA.
Résultat d'une radicalisation des différents soulèvements des populations du Nord-Mali, le MNLA n'est que l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC), dirigé par Ibrahim Ag Bahanga qui rejeta l'«Accord de paix, de sécurité et de développement de la région de Kidal», signé sous l'égide de l'Algérie en juillet 2006. Cette Alliance changera de sigle dès la mort soudaine du chef, en 2011, et devient le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). L'opposition de Iyad Ag Ghali à toute idée séparatiste l'emmena à se démarquer de cette alliance en créant son propre mouvement Ançar Eddine, à travers lequel il cherche à imposer par les armes un islamisme radical.
La rupture ne sera jamais définitive, les deux mouvements se rallieront au mois de mai, réconciliation qui, certes, ne dura qu'un mois, mais les canaux de dialogue resteront opérationnels à travers les chefs traditionnels.
Appuyé par AQMI, Ançar Eddine contrôle les grandes villes du Nord-Mali où il impose l'application de la charia, y compris le port du voile, la lapidation des adultères et la mutilation des voleurs.
Par ailleurs, Ançar Eddine serait responsable de la profanation de tombes de saints à Tombouctou. A Gao, le groupe aurait interdit les jeux vidéo, la musique et autres moyens de distraction. Les portes de la mosquée de Sidi Yahya qui, selon la légende, ne devaient jamais être ouvertes furent brisées par des membres d'Ançar Eddine, considérant que le respect du site était une forme d'idolâtrie.
Face à la réaction internationale, le chef d'Ançar Eddine apporta son soutien à la médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) menée par le président burkinabé, Blaise Compaoré : «On est contents. On soutient, on accepte la médiation du président Compaoré. C'est ce qu'on a confirmé tout de suite au ministre», a-t-il déclaré, après son entretien avec le chef de la diplomatie burkinabé, Djibrill Bassolé.
L'internationalisation de la crise malienne et l'autorisation accordée par l'ONU à une intervention militaire devrait tenir compte de cet homme charismatique et des rapports et liens des tribus touareg réparties sur les territoires de six pays (Algérie, Libye, Mali, Niger, Mauritanie et le Burkina Faso) et des besoins de développement économique. Car une intervention militaire telle qu'elle se dessine ne peut se conclure par une paix définitive. Dès lors que les groupes maliens, MNLA et Ançar Eddine qui, s'il est convaincu de son projet, pourrait déposer les armes pour se convertir en parti islamiste dans l'opposition, acceptent de se mettre à la table des négociations, le problème reste malo-malien. Leur déclarer la guerre pourrait revêtir un autre caractère qui pourrait entraîner la sous-région vers l'inconnu, sauf si là est la carte du nouvel ordre international. Les pays du champ, qui doivent monter en puissance dans la lutte contre les sous-traitants AQMI et le Mujao, doivent, pour plus d'efficacité, conjuguer leurs efforts pour ramener à la raison Iyad Ag Ghali et le MNLA. 
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Iyad Ag Ghali est le fils d'un éleveur nomade, issu des Kel Afella, tribu noble de l'Adrar des Ifoghas, établie dans la région de Kidal. Dans les années 1980 et suite à l'aggravation de la situation au nord du Mali par la sècheresse, Iyad Ag Ghali s'exile en Libye, comme tant d'autres de ses compatriotes, où il s'engage dans la Légion islamique. Rentré au Mali, il prend, en 1990, la tête de la rébellion touareg. Négociateur des accords de paix de 1992, il devient conseiller auprès de la présidence malienne. En 2003, Iyad Ag Ghali sert d'intermédiaire dans la libération d'otages occidentaux détenus par AQMI. En 2007, le président malien, en son temps, Amadou Toumani Touré, nomme Iyad Ag Ghali consul à Djeddah (Arabie Saoudite) où il séjourna pendant trois ans. Le mouvement Ançar Eddine pèse moins par sa puissance que par l'aura de son leader et par l'appui d'AQMI.


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